Deux tiers des jeunes sans religion
On y apprend que 59 % des ados estiment que « la religion a une influence négative sur le monde » ; la moitié des 1000 jeunes interrogés (de 13 à 18 ans) n'ont jamais prié et 16 % n'ont jamais mis non plus les pieds dans une église. Cette étude n'est cependant pas gratuite : elle fait suite à la publication d'un roman de Kevin Brooks, Killing God, racontant l'histoire d'une jeune de 15 ans qui s'interroge sur la thèse divine.
De fait, comment comprendre que certains se tournent vers Dieu alors que d'autres vont trouver leurs réponses dans les drogues ? Et Kevin d'assurer qu'il ne propose pas de réponse : de fait, il n'en cherchait pas.
L'église ? Bof...
Les résultats suivent : 55 % se fichent de la religion, et 60 % se rendent à l'église pour un baptême ou un mariage. Un ado sur trois croit en la vie après la mort et 41 % estiment qu'il ne se passe rien du tout. Enfin, 10 % estiment qu'on se réincarnera en animal ou être humain.
Pour l'église, ce comportement est normal : nous sommes là dans une époque de la vie peuplée d'interrogations, auxquelles la religion cherche justement à apporter des solutions. Mais pour Hanne Stinson, directrice de la British Humanist Association, l'étude montre surtout que l'on n'a pas besoin d'une religion pour avoir des valeurs justes. En réalité, les valeurs religieuses sont avant tout celles d'une société et incarnent des valeurs humaines avant tout, nécessaires à l'élaboration d'une structure sociale viable.
Un chiffre pourrait l'indiquer : 91 % des jeunes affirment qu'ils traitent les autres comme ils souhaiteraient qu'on les traite eux-mêmes...