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Les principales déclarations du président de la République, qui s'exprimait ce lundi après-midi devant les parlementaires réunis en congrès.
Libération.fr
Nicolas Sarkozy et le président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, arrivent au Château de Versailles, lundi (REUTERS/Remy de la Mauviniere/Pool)
La burqa n'est «ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République»
La position du chef de l'Etat sur ce sujet était sans doute l'un des points les plus attendus de son discours, compte tenu du début de polémique suscité par la demande d'une soixantaine de députés de créer une commission d'enquête parlementaire sur le port du voile intégral, la semaine dernière. Sarkozy affiche là une ligne de fermeté: la burqa «ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République». Assurant que le voile intégral n'était «pas un problème religieux», mais «de liberté et de dignité de la femme», il y voit «un signe d'asservissement, d'abaissement».
«Nous ne devons pas nous tromper de combat: dans la République la religion musulmane doit être autant respectée que les autres religions», a-t-il d'abord tenu à souligner pour ne pas focaliser la question sur la laïcité, et appelant à «un débat» pour que «tous les points de vue s'expriment».
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L'égalité sur des critères exclusivement sociaux
Sarkozy a fermé la porte à l'instauration en France d'une «discrimination positive». Si le fait d'atteindre l'égalité représente une «priorité du prochain gouvernement», celle-ci doit se fonder sur des «critères sociaux» et non «ethniques» qu'il trouve «contraires à nos principes fondamentaux». «Notre modèle d'intégration ne fonctionne plus» car «au lieu de produire de l'égalité il produit de l'inégalité», «au lieu de produire de la cohésion, il produit du ressentiment», diagnostique le chef de l'Etat.
Ni politique de rigueur ni hausse d'impôts
«Je ne ferai pas la politique de la rigueur parce que la politique de rigueur a toujours échoué. Je n'augmenterai pas les impôts car cela retarderait longtemps la sortie de crise et qu'au niveau de prélèvements où nous nous trouvons, on ne réduit pas les déficits, on les augmente», détaille-t-il. Selon le ministre du Budget, Eric Woerth, le déficit public de la France atteindra entre 7 et 7,5% du PIB en 2009 et «probablement» idem en 2010. Un trou de 140 milliards d'euros qui propulsera le déficit public à un niveau bien supérieur à celui de la précédente récession de 1993 (6,4% du PIB).
Un licencié économique pourra «garder son salaire un an»
Pour accompagner les licenciés économiques, il souhaite que tous puissent «pouvoir garder son salaire et recevoir une formation pendant un an». Sarkozy va proposer aux partenaires sociaux «de prendre des mesures massives en faveur de l'activité partielle et d'étendre encore le contrat de transition professionnelle». Lequel permet au salarié de conserver 80% de son salaire brut pendant un an maximum, parallèlement à une aide renforcée à la recherche d'emploi ou à la reconversion. Le salarié doit en revanche renoncer à ses indemnités de licenciement.
En novembre, le Président avait annoncé en novembre que le CTP, expérimenté depuis 2006 dans sept bassins d'emploi, allait être étendu à dix-huit nouveaux bassins d'emploi.
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