Nicolas Sarkozy a donc fait son road-show devant les parlementaires réunis à Versailles. le coût de cette intervention est estimé au bas mot à 500.000 euros.
Voici l'intégralité du discours d'une douzaine de pages.
j'ai trouvé ce discours assez faible en teneur, les thèmes principaux sont toujours là systématiquement en opposition à des soit-disant présupposés de gauche. La ritournelle des lendemains qui chantent est nouvelle par contre. C'est sans doute le symbole de la deuxième partie de mandat du président qui s'offre à nous. "La Force Tranquille" n'est pas son crédo, c'est une évidence.
Après les échecs successifs de sarkozy I, dont Hadopi est le plus récent mais également un des plus cuisant, se cache encore la volonté d'en découdre, il reste juste à trouver de quoi au juste. Sous réserve que ce président ne souhaite encore en découdre avec son infantilisme béat, un boulevard s'offre à lui. Et ce ne sont pas les parlementaires socialistes qui auraient moufté aujourd'hui puisqu'il avaient fait voeux de chasteté politique.
Quelques points m'ont cependant surpris:
"Nul, dans ces circonstances, n’est assuré de détenir la vérité". Comprendre le contraire.
La thématique de la crise est l'articulation du discours, elle sera également celle du mandat avec deux années de retard sur les faits. ( il vaut mieux réagir tard que pas du tout)
Les manichéïsmes outranciers sont légions, ils sont par ailleurs faux mais là n'est pas la question. J'en ai repéré trois pour vous:
"Il y'a deux types de mondialisation: Celle qui privilégie la croissance externe, chacun cherchant par tous les moyens à prendre les emplois et les marchés des autres.
Celle qui privilégie la croissance interne, c’est-à-dire un modèle de développement dans lequel chacun produisant plus et consommant davantage contribue au développement de tous."
"La première (NDA: mondialisation) est conflictuelle.La deuxième est coopérative."
"La première (NDA: mondialisation) oppose le progrès économique et le progrès social.
La deuxième au contraire les lie l’un à l’autre"
"Comment affronter notre avenir si nous ne sommes pas assurés de nos valeurs ?" personnellement je suis très confiant dans mes valeurs, il semble cependant que le président ne partage mon avis à ce sujet.
Sur la laïcité: rien de nouveau
Concernant la Culture, la bataille Hadopi est perdue...mais pas la guerre puisque "C’est l’avenir de la création. J’irai jusqu’au bout". Jusqu'à présent la France s'est distinguée par son jusqu'auboutisme effréné sur ce sujet là. Il semble que cela va continuer. Nous pouvons prévoir un nouveau coach pour le successeur d'Albanel à coup sur.
Coté Economie, simplifions et grossissons le trait : "Il y a le mauvais déficit. et Il y a le déficit qui est imputable à la crise et puis Il y a enfin le déficit qui finance les dépenses d’avenir". J'ai immédiatement pensé à la pub des nuls pour Tonyglandil - c'est sans doute très personnel, je dois l'avouer.
Tiens une nouvelle recette de moins pour l'état au profit des entreprises : la taxe professionnelle devrait disparaitre.
Voilà pour les points saillants mais cependant mineurs du discours.
Sarkozy II, le retour
Le nouveau dada présidentiel réside dans la nouvelle écurie de formule1 présidentielle. On renvoie les bourins ministres à leurs tambouilles. Et on en retrouve des frais qui ont envie de foin. Visiblement c'est fait, le nouvel attelage sera présenté par le secrétaire François Fillon mercredi. Les coachs des futurs ministres seront choisis ultérieurement.
Bref, pour alimenter toute cette ménagerie, c'est bien le foin qui manque comme je l'ai précisé cet après-midi. C'est 280 milliards de déficits publics, et 50 milliards de déficit de la sécurité sociale, en 2009 et 2010. Soit, 330 milliards d'euros pour financer notre train de vie et les abattements fiscaux divers et variés des années précédentes.
Comment faire ? c'est simple, il faut faire un emprunt d'état afin de laisser cette dette à ceux qui voudront bien la payer un jour.
sarkozy 1 était basé sur un jugement erroné de l'état de l'économie Française et internationale, ses solutions étaient donc anachroniques. Sarkozy II démarre sur une dette (nous allons voir le montant d'ici à quelque jour) qui va être à la hauteur de l'égo de son auteur: pharaonique.
Le cartable sur le dos des enfants devient de plus en plus lourd, et le péché originel de Sarkozy II va peser pour beaucoup dans ce handicap là. Travaillez à l'école les enfants, le président Sarkozy pense à vous en vous léguant le coût de la crise actuelle ainsi que les dégrèvements fiscaux du patronat Français.