L’Iran connaît une crise politique majeure. Les manifestants qui défilent aujourd’hui sont là pour réclamer une chose simple : qu’on leur rende leur élection.
Le trucage flagrant de l’élection d’Ahmadinejad à la tête du pays enflamme les foules. Pas sur un critère de simple fraude mais aussi parce que les citoyens iraniens demandent une chose évidente : où est passé leur vote ?
On peut trouver cela bizarre dans nos démocratie mais dans une théocratie comme l’Iran, le vote revêt une valeur forte, surtout quand il est la clef d’un espoir, celui de voir un modéré arrivé à la tête du pouvoir (Mir Hossen Moussavi).
Car même si cet homme est plus modéré que Ahmadinejad, il n’en reste pas moins un théocrate et un islamiste convaincu (sa vision de la modernité aurait de quoi rendre jalouse une Christine Boutin chez nous, c’est dire). Et n’apportera qu’un léger mieux au peuple d’Iran.
Mais alors, pourquoi devons nous appuyer et espérer ? Tout simplement parce que l’on peut imaginer que cette révolte débouche sur une nouvelle révolution, qui elle mettra à mal le régime du guide suprême autoproclamé et permettra la mise en place d’un régime démocratique libre dans le pays.
Depuis des siècles l’Iran a toujours été le théâtre de mutations et d’innovations en termes de pouvoir. Le pays fut un des premiers à nationaliser son pétrole, à mettre en place une langue unique, etc... Il a connu bien des rebondissements et pourtant les iraniens ont toujours su garder leur identité.
Aujourd’hui, certains, surtout à l’extrême gauche, parlent d’ingérence lorsque j’ose affirmer que je souhaite la démocratie pour tous, y compris en Iran. C’est quand même fort de café de penser cela. Je n’ai pas parlé de l’instaurer par la force mais bien de soutenir la révolte actuelle en espérant une révolution débouchant sur cela.
Nous ne devons pas rester indifférents, ni neutres, mais bien être aux côtés de ceux qui luttent et meurent pour faire valoir leurs droits. Et au côté des démocrates, féministes, militants pour les droits humains de ce pays !