Paru le 2009-06-22 16:54:00
Allemagne – Une nouvelle étude a cherché à démontrer les changements se manifestant dans notre cerveau lorsque nous consommons de l’alcool, et à identifier le temps de réaction de nos cellules. Ainsi, l’alcool monterait à la tête en 6 minutes seulement.
Les tests précédents concernant les méfaits de l’alcool sur le cerveau n’avaient été réalisés que sur des animaux. Pour la première fois, les chercheurs ont prouvé les rapides changements que l’alcool pouvait causer sur les cellules du cerveau de l’Homme. Les chercheurs du Heidelberg University Hospital en Allemagne, affirment qu’il est déjà reconnu que le cerveau réagit très rapidement à l’alcool, mais qu'ils souhaitaient identifier plus précisément ce temps de réaction.
Pour cela, huit hommes et sept femmes volontaires ont participé à une expérience. Ils ont bu une quantité déterminée d’alcool grâce à une longue paille de 90 cm, tout en étant allongés sous un scanner pour une IRM du cerveau. Le but était d’atteindre un taux d’alcoolémie de 0,05 à 0,06 %, taux qui empêche de conduire mais ne provoque pas d’intoxication sévère. Le scanner a permis aux scientifiques d’examiner les petits changements dans la structure cellulaire du cerveau causés par l’alcool.
Seulement 6 minutes après avoir consommé une quantité d’alcool équivalant à trois verres de bière ou deux verres de vin, les changements dans les cellules du cerveau surviennent. Le neurologue Armin Biller déclare que la quantité de substances chimiques qui protègent normalement les cellules du cerveau diminue lorsque la concentration d’alcool augmente. Étonnamment, le cerveau des hommes et des femmes réagit de la même façon.
L’équipe a découvert que les effets dangereux de l’alcool sur le cerveau pouvaient durer un court instant, mais qu’avec le temps, les cellules peuvent avoir du mal à se régénérer. Le docteur Biller précise : « Nos résultats ont montré que les modifications des métabolites du cerveau après une consommation modérée d’alcool chez des personnes en pleine santé, étaient totalement réversibles. Les effets aigus démontrés dans notre étude peuvent être à la base des dommages permanents connus chez les alcooliques. Cela sera clarifié dans une prochaine étude » ajoute-t-il.