C'est cette urgence écologique qui avait poussé ce même gouvernement à annoncer, le 18 mai 2007, la création du Grenelle de l'environnement.
2 ans plus tard, voici venu le temps de tirer un 1er bilan. Le Grenelle a donné lieux à des échanges endiablés. Il a suscité des controverses, des polémiques, des moqueries, et des espoirs.
Bref, au final, on peut constater que... que...
Bon, en fait, pour être honnête, on ne peut rien constater du tout. Enfin si, on peut constater que tout le monde n'est pas pressé d'agir.
2 ans plus tard : la loi Grenelle I, vidée de sa substance par de nombreux amendements, n'a toujours pas été votée. La loi Grenelle II n'en n'est qu'à ses balbutiements, et le paquet Grenelle III a tout simplement été annulée...
Pire, de nombreuses mesures du Plan de relance économique vont à l'encontre du Grenelle (relance du secteur automobile, construction d'autoroutes, d'un circuit de F1, etc).
En 2007, au moment de l'ouverture du Grenelle, le GIEC annonçait qu'il restait "10 ans pour agir" (crédo repris récemment par Yann Arthus-Bertrand dans son film Home).
Et la France vient de passer 2 ans à discuter de mesures qui ne sont qu'une goute d'eau dans un océan de gâchis.
Heureusement, le Grenelle 1 aura quand même eu un effet positif. Il a réconcilié les mouvements écologistes (Hulot, Bové, les Verts...) qui ont du coup, choisi d'aller ensemble mener la bataille des urnes. Ça nous a donné le succès d'Europe-Écologie aux élections européennes, est ça, c'est enfin une bonne nouvelle !