Le Conseil constitutionnel a validé, avant l'intervention de Nicolas Sarkozy devant le Parlement, le règlement du Congrès.C'est la première fois depuis 1875 qu'un chef d'état s'exprime devant le parlement.
Nicolas Sarkozy a déclaré que "la crise économique n'est pas finie", estimant que "rien ne [serait] plus comme avant". "Faire comme si tout devait recommencer comme avant avec les mêmes critères, avec les mêmes méthodes, serait une erreur fatale", "Nous ne savons pas quand elle se terminera".
"La laïcité, ce n'est pas le rejet du sentiment religieux",a affirmé le président. "C'est un principe de neutralité, de respect", et a ajouté "Nous ne devons pas avoir honte de nos valeurs."
Nicolas Sarkozy a souligné que le port de la burqa (voile intégral) est "un problème de liberté, de dignité de la femme". "La burqa n'est pas un problème religieux. C'est un signe d'asservissement, d'abaissement de la femme", précisant qu'elle "n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République".
N.S a dit vouloir aller "jusqu'au bout" à propos de la loi Création et Internet, dite Hadopi, contre le téléchargement illégal en ligne.
Il a rejeté le principe d'une "politique de la rigueur". "Je ne ferai pas la politique de la rigueur car la politique de la rigueur a toujours échoué", "Je n'augmenterai pas les impôts."
Le président a affirmé que le gouvernement sera "au rendez-vous des réformes". "Nous poursuivrons la réforme de l'Etat et celle de la carte administrative. Nous ne reculerons pas sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans la fonction publique. Nous irons plus loin dans la maîtrise des dépenses de santé et nous irons jusqu'au bout dans la réforme des collectivités locales".
«Le grenelle de l'environnement est un investissement rentable»,a souligné le président en abordant les engagements de fond pris par son gouvernement. «Il va créer 600 000 emplois et donnera à la France une avance considérable en matière d'écologie». De même, le Grand Paris, «sera le symbole de la métropole d'après Kyoto et une vitrine du savoir-faire français».
«Allons-nous continuer à taxer la production et le travail ?» (...) «Notre fiscalité entièrement fixée sur la production et le travail est responsable des délocalisations, insupportables à nos concitoyens.» (...) «La taxe professionnelle doit être supprimée» (...) «Je souhaite que nous allions le plus loin possible sur la taxe carbone. C'est un enjeu immense.»
Sakozy s est engagé à réduire le déficit public, qui atteindra 7,5% en 2010 dès la crise terminée, «en y consacrant la totalité des recettes de la croissance». Des perspectives qui ne l'epêche pas de militer pour une extension du contrat de transition professionnelle, qui permettra à tous «les licenciés économiques de toucher leur salaire pendant un an».
Nicolas Sarkozy a annoncé un "remaniement gouvernemental" pour mercredi et la création d'un emprunt national.
"L'Europe doit changer",a prévenu le président, estimant "qu'elle ne pourra plus fonctionner après la crise comme avant". "Le changement de l'Europe et de la France doivent aller de pair".
Sarkozy a déclaré que "le temps de la décision" sur la réforme des retraites interviendra "mi-2010", précisant que "tout sera sur la table", y compris le relèvement de l'âge de départ.
Le président a souhaité "que l'on propose une solution à tous les adolescents qui sortent du système scolaire à 16 ans sans rien" pour "leur éviter de rester en marge de la société". "C'est un investissement incontournable pour la société française". M. Sarkozy s'est prononcé également pour la prise en charge par l'Etat des "internats d'excellence" accueillant les "enfants de milieu modeste".