Commencé dans une ambiance morose avec la catastrophe de l’Airbus et par un temps pluvieux, le Salon du Bourget s’est achevé hier soir par un magnifique show aérien. Comme toujours, les amateurs d’espace et d’aviation étaient au rendez-vous pour les journées ouvertes au public.
En période de crise, le public a besoin de rêver. En témoigne la foule qui avait investi le tarmac de l’aéroport pour admirer les machines lors des trois dernières journées de la semaine passée. Finalement, que l’on soit amateur d’avions ou bien d’espace, la part de rêve qui émane du Salon du Bourget était bien présente. Ceux qui auront notamment eu la chance de s’asseoir dans le simulateur de l’ARV d’Astrium seront à même d’en parler. Pour un peu, on se croirait astronaute soi-même. Il est stimulant de voir que nos industriels disposent d’une technologie susceptible d’envoyer un équipage dans l’espace. On pourra également saluer l’initiative du CNES et de sa filiale Novespace pour avoir organisé un vol parabolique de démonstration avec une personne du grand public à bord de son A300 ZéroG (nous reviendrons sur ce point prochainement).
Par ailleurs, les observateurs avisés n’auront pas manqué de remarquer la présence de David Scott, l’ancien commandant de la mission lunaire Apollo 15 de 1971 était présent sur le stand de la NASA. L’Administration spatiale est de retour au Bourget en cette année du 40ème anniversaire du premier pas sur la Lune. Une présence discrète, mais une présence quand même avec, entre autres des maquettes des lanceurs Ares qui doivent permettre le retour vers la Lune d’ici 2020.
Les lanceurs Ares I et V permettront le retour sur la Lune en 2020La magie opère
Et puis le spectacle sur le statique et dans les airs a captivé les spectateurs. Incontestablement, l’A 380, véritable paquebot du ciel, remporte la palme à l’applaudimètre surtout à l’atterrissage. Les commentaires de Bernard Chabert et de Nigel Stevens, une musique parfaitement choisie et un avion qui évolue en douceur dans le ciel et vous n’avez plus qu’à laissez faire… L’A380 est bien un géant qui murmure.
La PAF ici en pleine représentationQu’aurait pensé Louis Blériot de voir évoluer un tel avion à côté de son Blériot XI ? Ou encore face à des usines à décibels comme le Typhoon ou le F-16. Cependant, ce spectacle ne pouvait être complet sans une représentation en vol des Alphajets de la Patrouille de France*. Il faut remonter en 1975 pour la dernière représentation de la PAF sur le Salon. Un ballet particulièrement apprécié par les amateurs. Le rideau est maintenant tombé sur l’édition du Centenaire, les organisateurs donnent rendez-vous aux professionnels et au public en juin 2011.
Antoine Meunier