[critique] True Blood S02E01

Woo hooo. Depuis une semaine, le compte-à-rebours nous laisse ENFIN tranquilles. On peut se lécher les canines en buvant du vin au parfum de A+ ou de AB-, selon les goûts. « Hein?» . Oui, bahhh. Je veux dire que ce soir, c’est le second épisode de True Blood, mais, mi, vu que j’ai été absente pendant un chouilla de temps quand même, je vais me faire un petit plaisir personnel en racontant au monde entier de non-lecteurs ce que, mi, l’absente d’un chouilla de temps, en a pensé, de cette reprise de… True Blood.

Bien bon… On retrouve Sookie là où on l’avait laissé, devant une voiture hum… spéciale. Bah oui, un des personnages secondaires s’y retrouve un peu complètement froid. Woops. Et pas classe pour Tara, il s’agit de Miss Jeanette qu’elle connaît plutôt bien. Enfin non mais oui. Finalement, ça ne sera pas la trame principale de l’épisode. On se doute des intrigues à venir. Mis à part la relation Sookie/Bill, évidemment, l’écriture se tourne vers la raison de la présence de Maryann (Michelle Forbes, récemment vue dans In Treatment) et son rapport à Tara et Sam  ; la « nouvelle vie»  de Jason et, plus curieux et moins attendu, la cave d’Eric (il est en train de se faire une couleur ou bien?^^) où on retrouve un Lafayette bien moins apprêté que d’habitude…

Si l’on sait que Maryann possède quelque-chose en elle comme un anti-ride naturel, on ne sait toujours rien de sa venue soudaine mis à part qu’elle cherche à titiller Sam, tout en lui soulignant qu’elle ne serait pas venu rien que pour lui et qu’elle veut vraiment jouer les entremetteuses dans la vie amoureuse de Tara. On découvre de nouveaux flashbacks des 17 ans de Merlotte qui découvre la sexualité animale avec la mystérieuse brune (à noter que le Young Sam est joué par Martin Spanjers, vu dans 8 simple rules aux côtés de Kaley Cuoco). Mais de ce point de vue, l’intrigue du season premiere Nothing but the blood avance peu. Maryann devrait laisser planer son mystère encore quelques temps.

Le parallèle de la série avec de véritables phénomènes socio-politiques du sud des Etats-Unis n’est plus à démontrer non plus. Après le God Hates Fangs et les débats politiques télévisés autour des droits des vampires (on les retrouve d’ailleurs), voici la terreur religieuse qui s’impose.
Un récit secondaire amorcé par la mort d’Amy risque de prendre une ampleur prodigieuse -même si pas à long terme, risque d’essouflement oblige-. Jason le repenti, V-addict, se retrouve comme Enfant de la lumière avec pour livre de chevet euh… beh Children of Light, le bouquin d’un zinzin récemment décédé. Son fils accuse les vampires de sa mort.  Bref, Jason n’a jamais été le plus malin des personnages, et décider de le placer au centre de la problématique du sectarisme, du fanatisme et de la liberté religieuse aux Etats-Unis est plutôt intéressant. Il commence déjà à mentir à sa soeur, le bougre. Je doute cela dit que cette nouvelle lubie doive durer toute une saison.

Pourquoi ce season premiere est-il une réussite? Si on observe bien l’évolution de plusieurs séries à multiples intrigues, les personnages principaux finissent par être séparés, chacun étant affairé à sa propre histoire, s’intéressant vaguement à celle des autres au détour d’un dialogue peu intense. Ici, les fils des différents scénarii intra-épisodes se croisent. Vous voyez ce que je veux dire dans ma phrase superbement écrite? Eric, lié à Bill, se retrouve dans une sombre histoire d’envie de dévorage de Lafayette, Maryann lie Tara et Sam, Jason se lie à une Eglise anti-vampires alors que sa soeur en aime un.. Voyez, tout peut se rejoindre à tout moment mais pas nécessairement. Cela dit, ce ne sont que des suppositions. A l’instar du season premiere de la saison 1, Nothing but the blood pose les jalons du futur en concluant les liens avec la saison passée. Une transition plutôt réussie dont l’esthétique n’a rien à envier à celle de l’année passée. See you for the second episode!