Afin de te prouver, cher lecteur, que ton édification culturelle et linguistique me tient particulièrement à coeur, afin également de te témoigner ma reconnaissance pour les quelques minutes quotidiennes que tu consens à perdre avec indulgence devant ton écran, et accessoirement afin de publier un billet en ce lundi de juin particulièrement ensoleillé, laisse-moi te proposer un petit interlude musical et pédagogique qui, j’en suis convaincue, ravira tes oreilles autant que tes neurones avides d’exercice.
En ces temps bénis de chaos politique, économique et social, où de (respectables) électeurs français appelés à revoter suite à une (pathétique) fraude électorale persistent à donner la majorité de leurs suffrages au camp du fraudeur, où le Président d’une République dont les caisses sont réputées "vides" n’hésite point à dépenser quelques centaines de milliers d’euros dans le seul but de satisfaire son ego surdimensionné aux frais du contribuable (qui en redemande, pour le plus grand plaisir des fabricants de vaseline qui depuis quelques années déjà ont vu leur pouvoir d’achat multiplié par dix), où la corne de l’Afrique s’embrase à nouveau dans l’indifférence générale (tous les regards étant tournés vers Téhéran, une ville autrement plus civilisée que Mogadiscio, qui elle n’est peuplée que de bamboulas extrémistes auxquels le révolutionnaire de salon ne saurait bien évidemment s’identifier, trop occupé qu’il est à dénoncer le complot judéo-américano-maçonnique visant à destituer l’honorable président Ahmadinejad, dernier rempart du Tiers-Monde pur et innocent contre la barbarie occidentale), bref, où en étais-je? Ah oui! En ces temps bénis de gros bordel général et d’enfilage de couleuvres généralisé, je te propose donc quelques minutes de répit en musique (qui adoucit les moeurs, comme chacun sait, et dont on dit même qu’elle rendrait les menstruations moins douloureuses, redonnerait la vue aux aveugles et comblerait le trou de la Sécu).
Pour le côté pédagogique et ludique, tu noteras que les paroles s’affichent au fur et à mesure, tu vas donc pouvoir te lancer dans un karaoké endiablé avec tes amis (si tu en as), et si tu es vraiment courageux et que tu disposes encore de quelques points de quotient intellectuel (une gageure à l’époque du triomphe de la téléréalité et du sacre de la presse féminine), tu pourras même t’amuser à traduire les strophes débordant d’optimisme de cette chansonnette qui (ce n’est pas une coïncidence) fait partie de la bande originale du film Children of men (un autre monument d’optimisme qui incite à la franche rigolade).