La holding du magnat russe Oleg Deripaska, Basel Element, en difficultés, a démenti lundi avoir reçu une offre du groupe d’assurances italien Generali, pour le rachat de sa part dans la compagnie d’assurance Ingosstrakh, comme l’affirme le quotidien économique Vedomosti.
Importante compagnie d’assurance en Russie, Ingosstrakh est contrôlée à 61,54% par l’oligarque Oleg Deripaska et par 38,46% par le fonds tchèque Ppf Beta, détenu à son tour à 51% par Ppf Investments de Petr Kellner et à 49% par le numéro un de l’assurance en Italie Generali.
Selon Jan Piskacek, porte-parole de Ppf Investments (PPFI), cité par Vedomosti, Generali et PPFI auraient proposé à Basic Element (Basel) de lui racheter sa part de 60% dans Ingosstrakh pour 30 milliards de roubles (691 millions d’euros), mais le groupe russe aurait refusé. “Nous sommes étonnés des déclarations de PPFI selon lesquelles une
proposition aurait été faite au groupe de vendre” sa part dans Ingosstrakh, a réagi un porte-parole de Basel, Sergueï Babichenko, dans un communiqué.
La holding “n’a pas l’intention de perdre le contrôle” d’Ingosstrakh, a-t-il ajouté. Mais “nous sommes prêts à examiner les propositions de coopération fructueuse afin de renforcer nos positions sur le marché, notamment via la création d’une société commune, au sujet de laquelle nous avons mené des négociations avec Generali”, a-t-il indiqué.
Basel est confronté à un endettement colossal, de près de 20 milliards de dollars (14,4 milliards d’euros), selon Vedomosti. Son propriétaire, M. Deripaska, était considéré l’an dernier comme l’homme le plus riche de Russie. Mais son empire, édifié par le biais d’acquisitions agressives et d’emprunts massifs, a été durement secoué par la dégringolade mondiale des cours des métaux et la chute des marchés boursiers de la fin 2008.
AFP