« Revenue à Kaboul quelques années après la chute des talibans (2001), elle constate que la plupart des femmes y portent encore la burka bleue, ce voile-prison dont on fait le symbole de l'oppression. Florence avoue ne pas comprendre. Elle s'en ouvre. à l’une de ses amies afghanes, laquelle organise chez elle une petite réunion. Ces femmes rassemblées expliquent à la journaliste que les talibans rôdent toujours en ville et lancent du vitriol au visage des femmes non voilées. Elles ajoutent que de nombreux cas ont. été signalés et que la prudence – et la burka – s’impose. La journaliste se met aussitôt en chasse (après avoir prévenu son journal). Elle fouille tout Kaboul, inspecte les hôpitaux, interroge les ONG et les officiels. En vain. Pas moyen de trouver une seule femme prétendument défigurée. Florence revient donc vers son interlocutrice. Alors, et alors seulement, celle-ci accepte de lui parler seule à seule. Que dit-elle ? La « vraie » vérité, cette fois, et non pas une vérité « pour faire plaisir aux Occidentaux ». Elle et ses amies ont fini par s'habituer à la burka, et c'est volontairement qu'elles ont choisi de la conserver. Au moins pour un temps. »
pour conclure :
« Exit les théories et leçons de féminisme. »