Avec : Emile Hirsch, Marcia Gay Harden, William Hurt, Jena Malone, Brian Dierker, Catherine Keener, Vince Vaughn, Kristen Stewart, Hal Holbrook, Zach Galifianakis...
Genre : Drame - Aventure.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 27.
Date de sortie : 9 janvier 2008.
Synopsis : Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.
Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres. Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.
Dès sa sortie, j'avais envie de voir " Into the wild" mais sa durée de plus de deux heures à fait qu'à chaque fois que je me dirigé vers mon cinéma, les horaires ne correspondait jamais avec mes disponibilités. Depuis, même si je me suis acheté le dvd du film à sa sortie, je n'ai jamais trouvé l'occasion de le voir. On continué pourtant de beaucoup m'en parlé et il me tenté toujours mais sa durée me bloqué un peu jusqu'à aujourd'hui où j'ai enfin réussi à le visionner.
N'ayant pas lu le livre de Jon Krakauer dont le film s'inspire, je vais éviter de faire des comparaisons et parler seulement du film en lui même. J'ai été captivé par cette histoire. J'ai tellement entendu parler d' " Into the wild" que je dois admettre que je savais déjà comment tout cela aller se terminer mais pourtant j'ai été captivé de bout en bout par cette histoire touchante. Bien que le personnage principal ait des traits de caractère que je n'affectionne pas (je l'ai trouvé un peu voir beaucoup égoïste par exemple), j'ai tout de même sympathiser avec lui des les premières minutes. Ses intentions sont si respectables que j'ai tout de suite été intéressé par la quête de son Graal personnel : le bonheur. En effet, il s'agit bien de ça ici, d'un film nous montrant la recherche du bonheur tout simplement tout en étant un hymne à l'amour à la nature. En arrière plan, le film ne manquera pas non plus de pointer du doigt tout un système de consommation qui nous rend dépendant à l'argent par exemple mais il sera aussi une réel thèse sur l'apprentissage d'un adolescent qui ne se retrouve pas dans la société où il vis et qui lors de son voyage va devenir un homme et atteindre un certain degré de maturité. Le film aborde aussi le thème de la solitude de façon très touchante et très contradictoire. En effet, si c'est la solitude qui guide notre héros, ce dernier va vite se rendre compte à travers ses expériences que les plus beaux moments de sa vie on eu lieu grâce aux rencontres qu'il à pu faire et au lien qu'il à tissé avec ses inconnus qui sont devenus de véritables amis. Cette contradiction va ainsi élever le film vers une réflexion qui ne peux laisser le spectateur indifférent et à travers les aventures de Chris McCandless, j'ai trouvé que le public été invité à prendre part au film et à se poser la question justement sur ce qu'est le véritable bonheur. Le héros trouvera malheureusement un peu trop tard les réponses à ses questions (c'est d'ailleurs dommage de finir comme ça surtout après avoir fait preuve d'autant de savoir et de philosophie durant son parcours) et l'une de ses répliques résume parfaitement à mes yeux ce film : " Le bonheur n'existe vraiment que s'il est partagé." . Ce partage, le film nous y fait prendre part tout en nous dressant les portraits de personnages touchant, émouvant qui ne s'avère être que des hommes et des femmes avec leurs qualités et leurs défauts. Le scénario dégage une certaine philosophie de la vie qui tient la route et même si on peut ne pas être d'accord sur tout, on en vient tout de même à se poser des questions ce qui fait que le scénario est vraiment intelligent. Les quelques petites touches d'humour sont quant à elle très plaisante dans ce film où les mots bonheur, fraîcheur, amour mais surtout solitude se côtoient.
Tout ses personnages attachant dont le film nous dresse le portrait est très bien porté par une distribution qui allie à la fois classe et sobriété à commencer par un Emile Hirsch tout simplement saisissant. Je dois admettre que la première fois que j'avais vu ce comédien c'était dans " Alpha dog" et qu'il m'avait plutôt un peu déçu (malgré le fait que j'ai aimé le film). A la sortie d' " Into the wild" en salles, j'avais donc quelques craintes et ceux malgré les bons échos que j'entendais mais maintenant je dois bien admettre une chose c'est que dans ce film il est tout simplement excellent. Il porte le film sur ses épaules et si la réussite du film tenait en partie à la réussite de son interprétation, et bien sur ce coup là Sean Penn à visé juste. Emile Hirsch arrive très bien à donné vie à son personnage et tout comme lui, il va réussir à le faire évoluer au fur et à mesure de l'intrigue. Tandis qu'on le découvre un brin naïf et idéaliste au début, petit à petit l'acteur va gagner une certaine maturité, une certaine sagesse, un certain charisme qui vont faire qu'en toute subtilité le comédien va réussir à faire rentrer son personnage dans le monde adulte. C'est peut être moi d'ailleurs mais je trouve qu'avec ce film, l'acteur à su perfectionner son jeu pour le faire rentrer dans la cour des grands. Le reste du casting est tout aussi excellent même si il reste éphémère. En effet, chacun se verra attribuer quelques scènes mais même si ce n'est que pour quelques minutes, chaque personnage va apporter quelque chose d'important dans la vie de notre héros. Par exemple le duo formé par William Hurt et Marcia Gay Harden va se montrer à la fois pathétique et touchant. Pathétique dans leur comportement, leurs raisonnement mais touchant de par la sincérité que la perte de leur fils va dégager en eux. Les deux comédiens vont réussir le pari de faire en sorte que malgré tout les défauts qu'on pourra donner à leurs personnages, ils n'en sont pas moins des parents qui prennent conscience d'avoir échouer dans leur mission. Jena Malone aussi s'en sors bien dans le rôle de la sœur, cette sœur transparente dans le film mais qui à travers son regard et sa narration va nous apporter une vision différente à la fois déconnecté mais très lucide. Le couple formé par Brian Dierker et Catherine Keener était assez dur à aborder. Interprétant un peu les parents de substitution à Chris, les deux acteurs vont s'en sortir à merveille et bien qu'un vent de folie souffle sur ce couple, une certaine sagesse va se dégager d'eux. Le couple se montrera aussi vulnérable quand il le faudra ce qui rendra leurs personnages encore plus attachant. Vince Vaughn quant à lui est sans doute celui qui m'as fait le plus rire. Cette insouciance et ce côté décalé fait que son personnage sera un très bon alter ego pour Chris mais même si tout deux auront des visions du bonheur différentes et des moyens pour y parvenir différents, une complicité naitra. Cette complicité, Vince Vaughn arrive parfaitement à nous la faire ressentir avec Emile Hirsch. Kirsten Stewart quant à elle, bien avant la vague de folie " Twilight" sera l'un des rôles les moins fort du film je trouve mais l'actrice s'en sors très bien pour interprété cette jeune fille de 16 ans un peu paumé. Sa courte relation avec notre héros sera d'ailleurs très touchante à voir. Hal Holbrook est lui la parfaite incarnation du grand père de substitution pour Chris. Il va vouloir le prendre sous son épaule, le protéger, lui apprendre deux trois petites choses et même si au final, c'est lui qui va beaucoup apprendre de cette relation, il sera l'un des derniers grand ami de Chris. L'acteur est vraiment excellent et sa nomination aux Oscars en tant que meilleur second rôle est amplement mérité. Cette distribution est porté par Emile Hirsch mais bien que chaque acteur secondaire sera de passage dans ce film, chacun à réussi à apporter de la crédibilité à son jeu et à cette histoire. Si on en voit certains que le temps de quelques minutes, chacun va vite s'avérer être une pièce indispensable au puzzle qui mènera Chris McCandless à un certain stade de réflexion.
Si les talents d'acteur de Sean Penn ne sont plus à prouvé, avec " Into the wild" ses talents de réalisateurs ne le sont plus également. Sa mise en scène est tout simplement magique. On se retrouve transporter dans cette histoire, on à l'impression d'être sur la route nous aussi et chaque plans va s'avérer être d'une beauté saisissante. Alaska, Californie, Georgie, Nevada, Oregon, Dakota du sud, État de Washington, Mexique... Chaque état parcouru est une découverte, chaque décors est parfaitement exploité et possède sa propre identité. Sean Penn nous refait découvrir la beauté et la richesse des paysages aux États-Unis loin des clichés que l'on peut y voir habituellement au cinéma. Digne des plus belles cartes postale, le réalisateur en fait un film beau, maitrisé et très contemplatif qui colle à merveille avec son sujet. Le côté hymne à l'amour à la nature y est parfaitement retranscris et la lumière naturelle est aussi bien exploités que les ralentis qui sont juste présent comme il le faut afin de sublimer le film. Les paysages sont très bien utilisés et on a qu'une seule envie en voyant ce film, c'est de prendre une bonne paire de chaussure et nous aussi d'aller découvrir cette nature qui nous entoure. Ce retour aux sources est parfaitement bien filmé et même si le scénario utilise de nombreux aller et retour dans le temps pour sa structure narrative, on est jamais perdu. Mon seul regret, c'est peut être les deux scènes où Emile Hirsch est seul et s'adresse à la caméra. J'ai trouvé que ses scènes ne faisaient pas naturelle et m'ont un peu déconnecté cependant elle sont tellement courte et anodine qu'on passe vite à autre chose. Sean Penn réussi très bien en tout cas à adapter sa façon de filmer en fonction de la situation. C'est ainsi que l'on se sentira nous aussi un peu paumé au début, dans une société qui nous fait rire par tant de superficialité, puis on se sentira aventurier sur la route grâce aux paysages qui défile sous nos yeux avant de retrouver les pieds sur terre et faire face à un destin aussi triste que ridicule. Décomposé en chapitres, le film apporte une vision différentes je trouve à chaque étape ce qui accentue la qualité de la réalisation. Le rythme est certes un peu long par moment mais on ne s'ennuie véritablement jamais tant le spectacle proposé est agréable à voir. Quant à la bande originale, elle est tout simplement sublime et la possédant en cd je ne me lasse pas de l'écouter. Signé Michael Brook, Kaki King et Eddie Vedder, c'est surtout grâce à la voix de ce dernier que la musique va nous entraîner sur la route. Chaque mélodies est parfaitement choisies et l'ensemble constitue à mes yeux l'une des meilleures bandes originales qui m'ait été donné d'entendre. En plus d'être sublime, elle sers à merveille le film et les images que celui ci propose ce qui fait que c'est un enchantement non seulement pour nos yeux mais aussi pour nos oreilles.
Au final, " Into the wild" est un excellent film fidèle à ce que je m'attendais. Je regrette un peu de ne pas avoir pu le voir en salles car visuellement sur grand écran ça doit être magnifique mais ce film dégage une certaine philosophie qui nous amène tous à réfléchir et qui ne peut pas nous laisser indifférent. Magistralement porté par un Emile Hirsch qui est dans le meilleur rôle que j'ai vu de lui à ce jour et transcender par la mise en scène de Sean Penn et la voix d' Eddie Vedder, ce film est une invitation aux voyages mais aussi au bonheur et malgré son final assez triste, il dégage une assez bonne réflexion sur ce que peut être le véritable bonheur et sur ce besoin de le partager avec les gens qu'on aime. J'ai vraiment beaucoup accroché à ce film que j'ai trouvé touchant et émouvant. Un peu lent par moment, chaque scènes s'avère en tout cas nécessaire et aucuns plans n'est inutiles. " Into the wild" est sans nul doute un film marquant que je recommande chaleureusement de voir.