Cet article est en 2 parties :
- Partie 1 : Rencontre Premières avec Dorian Concept
- Partie 2 : Rencontre Premières avec Nikki Lucas
Pour sa seconde soirée, le Festival Contre Temps s'associait au festival de théâtre « Premières » pour animer sa dernière soirée au Maillon Wacken.
Dorian Concept @ Wilsonic 2009, Bratislava
Suivit le Viennois Dorian Concept, qui a troqué très jeune sa Nintendo contre un clavier synthétiseur pour produire cette étrange musique électronique improvisée, modifiée mais belle. Gilles Peterson le compare déjà au pionnier de ces claviers, Jo Zawinul. Il vient de sortir « When Planets Explode ».
Le jeu de Dorian Concept est, me dit-t-on, très visuel, entre clusts, scratchs et bouton de Nintendo de son enfance sur la Drum'n'Bass de son batteur. C'est vrai que par moments on pense à Jo Zawinul dans les aigus, et par ce côté très improvisé, jouant acoustique sur des instruments électriques. Il est entre le naturel et le modifié, joue plus électrique qu'acoustique, venu non du piano mais de la Nintendo.
Soudain nous illumine un sample de voix Soul à la Gnarls Barkley sur les bonds mouvants de l'electro et la basse broken, les claviers qui semblent scratcher. Au moins s'amuse-t-il comme un petit fou avec une folie rare dans le Jazz actuel. Parfois il crée un monde aquatique par des aigus et des ralentis à la Edgar Froese sur les percussions rebondissantes de la batterie électronique.
Sur une sorte de dub, il déploie de grandes orgues aux échos cotonneux, évanescents, stellaires. Son univers bascule entre mouvements de planètes et d'étoiles dans le calme de l'univers sidéral et de soudaines explosions où elles explosent, s'entrechoquent, se confondent. Les gracieuses comédiennes du Festival Premières agrémentent le set de mouvements harmonieux, robotiques ou ailés selon le rythme.