J’inaugure aujourd’hui une section Editeurs sur ce blog car j’aime suivre attentivement ce secteur économique qui, avec la librairie indépendante, forment le gage d’une culture de l’écrit variée, qualitative, innovante. Je ne serai pas exhaustif puisque, pour notre plus grand plaisir, les maisons d’édition sont pléthore (merci le prix unique du livre !), et il en nait pratiquement tous les mois. Je vous réserve celles qui me passionnent, m’interpellent et/ou abordent les genres littéraires dont je fais régulièrement mon festin.
Magazine Culture
La nébuleuse Gallimard est une maison qui me passionne pour plusieurs raisons. Un passé prestigieux avec la NRF et un panégérique d’auteurs immortels. Un groupe d’éditeurs qui s’est développé sur des bases solides, assurant un fond varié et défendant son indépendance aussi bien dans la sélection, la fabrication et la distribution. Ce n’est pas chose évidente de nos jours de mener une entreprise familiale sans résister aux sirènes de l’ultra-libéralisme (ne pas confondre avec le capitalisme). Mais je suis son actualité au travers des prises de position de son dirigeant actuel, Antoine Gallimard, petit fils des fondateurs. Défenseur au prix unique du livre (il craint l’emprise de la grande distribution). Favorable à une réglementation du marché qui assure la pérénité de l’édition et de la librairie indépendantes (ADELC). Mesuré sur le prêt public payant en bibliothèque, sur le photocopillage des livres scolaires et sur la numérisation. Farouchement hostile à la publicité télévisuelle. Un dirigeant d’entreprise avec lequel je partage la même vision de l’économie de marché : équilibrée et harmonieuse.
Dans le domaine noir, Gallimard annonce 4772 titres dans pratiquement toutes ses filiales. Je partage avec vous les collections que je trouve les plus évocatrices. En commençant par Folio Policier : ce que j’apprécie, c’est le classement en sous-genres, rarement pratiqué par les éditeurs. Chez Denoël, une collection thriller éclectique, tout comme la collection La Noire. Enfin, il ne faut pas oublier la légendaire Série Noire, installée dans les sous-sols de la maison et dont la couverture fut créée par Picasso.