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Les filles de l'équipe de France, qui se sont surnommées « les Braqueuses » pour leur propension à réaliser des hold-ups, ont commis le casse parfait (57-53) en finale de l'Euro, au détriment du favori russe.
Pour la 2e fois, elles sont championnes d'Europe.
Huit ans après leur dernier sacre européen - et après avoir fini à une modeste huitième place lors du dernier Euro en 2007.
Les coéquipières de Stepanova (13 points) étaient prétendues invincibles.
La France les a terrassées à deux reprises en cinq jours.
Comme mardi, les Françaises ont dominé les trois quarts du match en imposant leur défense et leur mobilité tout terrain avant de se faire une petite frayeur en fin de match lorsque les Russes sont revenues à quatre points après en avoir compté 19 de retard (45-26, 28e').
Phénoménales depuis le début de cette compétition continentale durant laquelle elles ont remporté tous leurs matches, nos Bleues ont battu la Grèce en quart de finale (51/49), avant d'éliminer la Biélorussie en demi (64/56), pour atteindre donc cette finale qu'elles ont brillamment remporté face aux tenantes du titre !
A la fin de la rencontre, Anaël Lardy se lâchait :
"C'est énorme, neuf victoires sur neuf matches, personne n'aurait osé l'imaginer.
On s'est battues sur tous les ballons, tous les rebonds et, à la sortie, c'est nous qui sommes les plus fortes !"
Alors que de son côté, Elodie Dogin, la meneuse, a déclaré :
"Pensions-nous gagner cette finale ? Mais d'abord, pensions-nous arriver en finale ?
En fait, je crois qu'on avait réussi le plus dur en jouant bien durant ce tournoi et que nous avons donc abordé cette dernière rencontre sans pression, en cherchant à nous faire plaisir.
Maintenant, il ne faut pas s'arrêter sur ce résultat.
C'est super ce que nous avons fait, c'est énorme, mais cette équipe peut aller encore plus loin !"
Quant à Pierre Vincent, le coach de l’équipe de France féminine de basket il est revenu sur le sacre européen de son effectif.
Pierre Vincent, que ressentez-vous ?
Je suis calme et reposé. J’ai flotté.
J’ai pensé que j’allais pleurer comme une madeleine. Même pas.
Je suis heureux de voir les filles comme ça.
On a un métier magnifique.
C’est la victoire d’un collectif ?
Une victoire d’une belle équipe qui a donné beaucoup.
Ce que je retiens c’est la capacité que l’on a de s’engager ensemble, de se respecter ensemble, d’échanger nos confiances, ce qui peut rendre les gens fragiles et on l’a été.
De la magie aussi ?
C’est beaucoup d’énergie, beaucoup d’envie de bien faire avec nos forces et nos faiblesses.
Socrate a dit « connais-toi toi-même ». On a essayé de se connaître en tant qu’équipe et on s’en est plutôt bien tiré.
Comment vivez-vous ce dernier quart-temps où la Russie remonte ?
Des certitudes non mais je sentais qu’on avait la main.
Quand je voyais l’état mental des filles je savais qu’on allait gagner.
Après on a douté un peu. J’ai hésité à faire sortir Céline Dumerc.
Mais quand j’ai vu l’adversaire perdre pied je sentais qu’on ne perdrait pas.
C’était le scénario rêvé ?
J’ai envie de rendre hommage à Cathy Melain qui prend sa retraite, c’est une grande dame du basket français.
Je l’ai appelé pour qu’elle vienne et elle arrête sur ce 2e titre de championne d’Europe.
J’ai croisé quelques sportifs exceptionnels.
Cathy est un vrai joueur d’équipe qui apporte de la sérénité, de la justesse.
Elle ne se met pas en avant mais malgré ça elle sait que le plus important c’est l’équipe.
Champion d’Europe pour cette équipe qui était en test, on peut attendre quoi maintenant ?
Je n’en sais rien.
Ça va être un vrai chantier.
On a subi une grande déroute en 2007 en n’allant pas à Pékin.
Ça a été très lourd à vivre mais les grandes victoires se construisent sur les grandes frustrations.
Peut-être que cette victoire est née là.
Bravo les filles...
...vous êtes les reines d'Europe !!!
Allez, au plaisir de vous lire...