Problème de personnel formé
Une remarque qui vaut manifestement pour bien d'autres pays, comme l'Australie ou le Maroc, estime Maryanne Diamond, qui préside l'UMA (Union mondiale des aveugles). En France, le ministère assure que sur 6000 élèves déficients visuels, 4000 sont actuellement scolarisés dans un milieu normal. Et l'amélioration de ces chiffres entre dans le cadre des plans de Darcos pour l'avenir.
Milieu ordinaire ou centres spécialisés ?
Si en Australie, les personnes aveugles sont intégrées en « milieu ordinaire », leur apprentissage du braille est cependant moins efficace qu'en instituts spécialisés, remarque Maryanne.
Une solution qui permet cependant aux élèves voyants d'être en contact avec le handicap, souligne Peter Brass, président de l'UEA (Union européenne des aveugles). Un réel problème, estime Vileen : si en Allemagne, les 2/3 des enfants aveugles sont scolarisés, reste que tous les enfants ne peuvent pas l'être. L'enfant peut en effet se sentir « marginalisé dans une classe qui ne correspond pas à ses besoins ».
Et pour Vincent Michel, président de la FAF (Fédération des aveugles et handicapés visuels de France), plusieurs routes sont encore à parcourir. En effet, « même si on a progressé sur l'intégration en France depuis 50 ans, des dangers nous guettent, car il ne faut pas croire que le tout-intégration est la panacée universelle ». Selon lui, il reste « préférable de passer un certain temps par les institutions spécialisées pour acquérir les apprentissages fondamentaux et pour les confirmer », relate l'AFP.