« Alors casse-toi pov’con ! » « Je serai un président zen. » « J’irai chercher la croissance avec les dents. »,… Le moins littéraire des présidents de la Ve république ne cesse d’asticoter les professionnels du verbe et les écrivains. Yasmina Reza aura suivi ce petit garçon à la légère claudication dans sa conquête dramaturgique du pouvoir. Alain Badiou, en octobre 2007, aura ressuscité sa notoriété philosophique avec son opus « De quoi Sarkozy est-il le nom ». Avec Ali Magoudi, il vient d’entrer dans une forme de consécration : la psychanalyse en version originale par celui là même qui observa les méandres vénitiennes d’un François Mitterrand et le brut de décoffrage Jacques Chirac.
Postfacier à un livre de recueil des meilleures brèves sarkozyennes, c’est-à-dire celles qui se sont tatouées dans l’époque plus durablement qu’un simple effet de provocation volatile, Ali Magoudi nous fait passer en quelques pages de la jubilation d’un personnage à la Jarry à une plus obscure et inquiétante silhouette du pouvoir.
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