Le problème vient de ce que les écologistes, dont le récent succès aux élections européennes confirme les succès idéologiques passés (donnant ainsi raison à Gramsci), réussissent à faire croire à l'opinion, grâce à des médias complaisants et des formations politiques opportunistes, qu'ils sont des « progressistes ». La politique qu'ils prônent n'est pourtant rien moins que millénariste (cette idée que l'homme court à sa perte et qu'il doit se rédimer pour gagner le salut) et réactionnaire (le renoncement à l'électricité nucléaire par exemple, qui est un progrès technologique incontestable). Si l'on étudie attentivement le discours d'un José Bové notamment, on constatera assez vite qu'il n'est pas si éloigné de l'environnementalisme vichyste (« La terre ne ment pas », voilà un slogan que ne renierait pas notre « Astérix » de pacotille). Qu'il s'agit en vérité, selon les canons de l'heure, d'un authentique discours d'extrême-droite. Toute la mission des véritables progressistes, de ceux qui croient au progrès scientifique et technologique, devra être, à l'avenir, de confondre leurs contradicteurs écologistes. De prouver qu'ils ne sont pas des progressistes, mais des réactionnaires à classer avec l'extrême-droite.
Roman Bernard
* Qui est une pure escroquerie intellectuelle, puisqu'il est logiquement impossible de prouver l'inexistence d'un risque. Soit, donc, il y a un risque avéré, et les antennes-relais doivent ainsi être démantelées et les téléphones portables interdits, soit il n'y a aucun risque avéré, et il n'y a aucune raison pour interdire quoi que ce soit.
** Ce qui me prive dès aujourd'hui d'un séjour de deux semaines en Thaïlande avec un pharmacien bien connu de mes lecteurs, auquel j'adresse bien malgré moi mes vœux de bonnes vacances... Mais je reste à Paris en charmante compagnie.