Paru le 2009-06-20 17:36:00
États-Unis - Selon une étude américaine, les femmes ne représenteraient que 38 % des participants aux essais cliniques dans le domaine de l’oncologie. Or, les oncologues ont besoin de connaître les effets réels des procédures et traitements médicaux sur les deux sexes.
En 1993, l’Institut national de la santé avait demandé à ce que les essais cliniques aient une proportion adéquate de femmes parmi les participants. Le Dr Jagsi et son équipe de l’université du Michigan se sont intéressés aux huit recherches cliniques sur le cancer publiées dans les plus grands journaux en 2006 et ont essayé d’évaluer le nombre de participantes selon le caractère privé ou public de la recherche.
Les chercheurs ont aussi examiné 661 études cliniques sur le cancer ayant réuni plus d’un million de participants. Pour chacun des sept cancers non spécifiques à un sexe, la majorité des études réunit une plus faible proportion de femmes par rapport au nombre de patientes atteintes de ce type de cancers dans la population en général. Ces sept cancers touchent le sang, la région gastro-intestinale, le système urinaire, les poumons, le système nerveux, la tête et le cou.
L’étude montre aussi que les femmes sont plus présentes dans les recherches financées par les gouvernements que dans celles financées par des fonds privés (laboratoires pharmaceutiques) avec 41,3 % de participantes pour les recherches publiques et 36,9 % pour les recherches privées.
Les auteurs de l’étude souhaitent que des recherches examinent dans un futur proche pourquoi aussi peu de femmes participent à ces études cliniques. Des barrières comme la peur, le manque d’information et l’interférence avec la vie de famille sont évoquées. Pour les chercheurs, comprendre pourquoi les femmes sont moins représentées doit permettre de s’assurer que la recherche médicale se fait au bénéfice de tous.