Paru le 2009-06-20 19:01:00
Pérou – Des appareils photo automatiques ont permis d’identifier différentes espèces vivant en Amazonie, dans une zone encore très peu explorée du Pérou. Ces clichés ont servi à évaluer l’impact de l’exploitation du pétrole sur la faune de la région.
Dans le cadre du Peruvian Amazon Biodiversity Project (projet sur la biodiversité amazonienne) mené par le National Zoo’s Center for Conservation Education and Sustainability à Washington, 23 appareils photo automatiques ont été mis en place sur une zone de 22 km² dans une région éloignée et encore non étudiée au nord-est du pays. Le projet consiste à identifier les impacts de l’exploitation du pétrole par la compagnie madrilène Repsol Exploracion Peru sur les espèces sauvages, et en particulier sur l’ocelot.
Jusqu’à présent, les premiers résultats ont montré que les ocelots et autres félins, tel le jaguar, n’ont pas été dérangés par les opérations d’exploration, selon Joe Kolowski, un chercheur du National Zoo. C’est la compagnie pétrolière qui finance le projet mais M. Kolowski assure qu’elle n’a pas d’influence sur les résultats.
Le projet a également permis de repérer dans la forêt des animaux rares et insaisissables. Entre avril et septembre 2008, le professeur Kolowski et ses collègues ont capturé avec leurs appareils au moins 28 espèces différentes de mammifères et 18 espèces d’oiseaux. Ils ont vérifié avec attention et appréhension les clichés enregistrés tous les 10 jours.
Un de ces appareils s’est déclenché pour prendre en photo un jaguar mâle fixant l’objectif. Ce jaguar particulier, identifiable grâce à la forme de ses taches, a été photographié 9 fois par quatre appareils différents. « Ces déplacements sont habituels pour de tels prédateurs » déclare M. Kolowski.