L’Attentat de Karachi, qui avait fait 14 morts dont 11 ingénieurs français des arsenaux d’Etat DCN en 2002, pourrait n’avoir aucun lien avec Al-Qaïda (qui n’a d’ailleurs jamais revendiqué cet attentat), mais commis par des islamistes instrumentalisés par les services secrets pakistanais en représailles à la suspension par le Président Jacques Chirac du versement de commissions de la France au Pakistan dans le cadre d’une vente d’armes opéré sous Edouard Balladur.
Interrogé par un journaliste de l’AFP, pendant une conférence de presse à l’issue du sommet européen réuni à Bruxelles, le Président Nicolas Sarkozy (à l’époque Ministre du Budget) a qualifié ces informations de « grotesque ».
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Info-Reuters 13h30: Les magistrats chargés de l’enquête sur l’attentat anti-français de Karachi en mai 2002 suspectent les services secrets français d’avoir déjà conduit une opération de représailles au Pakistan, apprend-on de source proche du dossier. Des agents français ont mené une action armée contre des militaires pakistanais tenus pour responsables de l’attentat qui a tué 14 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la Direction des constructions navales (DCN), selon au moins un témoignage et un document versés au dossier. Citant des sources non identifiées, le journal Libération affirme samedi que les agents français de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) ont « cassé les jambes » de trois amiraux pakistanais et tué un officier de rang inférieur. Selon les pièces du dossier, l’action de la DGSE semble avoir été menée après l’attentat, mais elle pourrait aussi l’avoir précédé, les militaires pakistanais menaçant déjà à ce moment les autorités françaises pour qu’elles paient des sommes estimées dues sur un contrat d’armement. Pour Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes, l’existence d’une action, si elle se confirme, démontre que l’Etat savait dès le départ que l’attaque de Karachi ne pouvait pas être imputée à des activistes islamistes. « C’est invraisemblable que les familles n’aient pas été prévenues », a-t-il dit à Reuters samedi. « Si l’action a été menée avant l’attentat, on aurait pu prendre des mesures pour protéger nos ressortissants. Si c’est après, l’Etat français savait que l’attaque n’était pas un attentat terroriste », a-t-il ajouté.