Vous voulez prononcer “Sarkozy” ou “Kirghizstan” comme un président des Etats-Unis, même quand il est connu comme George W. Bush pour maltraiter les noms propres ? Allez sur le site internet des Nations unies.
Ceux qui le consultent ont eu droit mardi à ce qui est sans doute une première, à la suite d’une manipulation malencontreuse: une version du discours que M. Bush prononçait au même moment devant l’Assemblée générale de l’ONU, avec la transcription phonétique de “Mauritanie” et d’autres mots périlleux pour un George W. Bush peu réputé pour son élocution.
Ils ont ainsi appris qu’un président des Etats-Unis n’a pas seulement à se débattre avec les grands problèmes internationaux, mais aussi avec la prononciation requise du nom de ses collègues, amis (sar-KO-zee avec l’accent sur la syllabe du milieu et un i long à la fin) et ennemis (moo-GAH-bee, pour Robert Mugabe, le président du Zimbabwe).
Ils pouvaient même, s’ils étaient généraux birmans et n’appréciaient pas que M. Bush les accuse d’imposer le “règne de la peur”, appeler les auteurs du discours. Au bas du projet de discours numéro 20 apparu sur le site de l’ONU figuraient en effet les numéros de portables des rédacteurs…
La porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, a expliqué que le texte, non finalisé, s’était retrouvé par inadvertance sur internet après avoir été transmis aux interprètes pour faciliter leur tâche. La Maison Blanche, alertée par un journaliste d’ABC, a rapidement fait retirer le discours.
Selon Mme Perino, ces transcriptions phonétiques sont habituelles.
Le projet de texte n’offrait pas de retranscription pour la Birmane Aung San Suu Kyi. M. Bush a trébuché sur son nom. (AFP)