En 2050, ils seront 200 millions.
200 millions de personnes qui auront été contrainte d’abandonner leurs toits, leurs terres, leurs pays en raison du changement climatique.
Ceux que l’on a baptisé les futurs « eco-réfugiés » seront pour la plupart issus de pays en voie de développement. En provenance des petits archipels d’Asie et d’Océanie majoritairement, ils cherchent d’ores et déjà des solutions pour construire leur avenir.
Cependant comme le souligne François Gemenne (expert des migrations et enseignant à Science Po Paris) dans un entretien au Monde, il faut un statut juridique pour les réfugiés climatiques.
La Convention de Genève de 1951 définit ce statut de « réfugié » mais non réactualisée, elle ne prend pas en compte ces nouveaux réfugiés du climat. Seul pays a avoir adapté sa législation pour le moment : la Suède qui a étendu le régime de protection des réfugiés aux victimes de catastrophe naturelle.
La question des réfugiés climatiques et de l’intégration de ceux-ci dans les pays d’accueil devra être un thème majeur d’action des pays industrialisés. En effet, ceux-ci, principaux acteurs du changement climatique, doivent prendre leurs responsabilités vis à vis des victimes de leur action : les habitants du Sud.
Mots-clefs : changement climatique, Convention de Genève, eco-réfugiés, Eco-réfugiés : Quel statut ? Quelles mesures ?, François Gemenne, pays en voie de développement, petits archipels d’Asie et d’Océanie, régime de protection des réfugiés, Science Po Paris