Au rythme où vont les choses, la dernière génération de "série-vore" a probablement déjà oublié ce que fut X-files. Elle va
avoir l'occasion de bénéficier d'une belle séance de rattrapage avec FRINGE, le nouveau projet de J.J.Abrams, qui fait décidement l'actualité ces temps ci. Là encore, des agents du FBI se
retrouvent aux prises avec des cas inexpliqués, où en tous les cas qui ne trouvent pas d'explications solides et rationnelles par le biais de la science classique. Là où le duo Mulder et Scully
traquait les petits hommes verts, l'agent Dunham est épaulée par les Bishop père ( un scientifique un peu cinglé qui a été interné pendant deux décennies ) et fils ( un petit génie assez irritant
). Dès le premier épisode, le ton est donné : un virus inconnu a apparemment frappé durant un vol aérien : à l'atterrissage les passagers d'un boeing se sont littéralement liquéfiés, muscles
fondus et chair consummée. Le collègue de l'agent Dunham ( agent Scott, également son amant. Contrairement à Dana Scully, notre nouvelle héroïne est au pieu dès la première scène ) est victime de
la chose en menant l'enquête, et une véritable course contre la montre commence pour lui sauver la peau. La série empreinte également beaucoup à d'autres titres plus anciens comme "Aux frontières
du réel" ou encore "La quatrième dimension". Théories scientifiques farfelues, conspirations au plus haut niveau de l'Etat, c'est toute notre époque révisionniste et cultrice du soupçon qui se
frotte avec cette ère révolue ( encore que...) où le futur semblait nimbé de tant de possibles qu'on le rêvait forcément fantasque et fantastique. Comme le tout est très bien filmé, et
agréablement rythmé, on passera sur les incohérences génétiques de ce type de séries et on se concentrera uniquement sur l'aspect divertissant et addictif de Fringe, qui a de bonnes cartes en
main pour devenir un petit phénomène culte en nos contrées.