Vêpres pour l'ouverture de l'année du prêtre

Publié le 19 juin 2009 par Annekerjean
En la Fête du Sacré-Coeur,
lancement solennel de l'année du prêtre
en présence des reliques du Saint Curé d'Ars.
Sur KTO
En ouverture de l’Année sacerdotale, se plaçant sous le patronage du saint Curé d’Ars, le pape adresse vendredi 19 juin aux prêtres du monde entier une lettre personnelle, fraternelle et précise dans ses exigences :
(Extrait de la Lettre du Pape Benoit XVI)

POUR L’INDICTION D’UNE ANNÉE SACERDOTALE
À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE DU DIES NATALIS DU SAINT CURÉ D’ARS
Le Saint Curé enseignait surtout ses paroissiens par le témoignage de sa vie. A son exemple, les fidèles apprenaient à prier, s’arrêtant volontiers devant le tabernacle pour faire une visite à Jésus Eucharistie[1].
«On n’a pas besoin de tant parler pour bien prier – leur expliquait le Curé – On sait que le bon Dieu est là, dans le saint Tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa présence. C’est la meilleure prière, celle-là »[2].
Et il les exhortait : «Venez à la communion, venez à Jésus, venez vivre de lui, afin de vivre pour lui»[3]. «C’est vrai, vous n’en êtes pas dignes, mais vous en avez besoin !»[4].
Cette éducation des fidèles à la présence eucharistique et à la communion revêtait une efficacité toute particulière, quand les fidèles le voyaient célébrer le saint sacrifice de la Messe. Ceux qui y assistaient disaient «qu’il n’était pas possible de voir un visage qui exprime à ce point l’adoration… Il contemplait l’Hostie avec tant d’amour»[5]. «Toutes les bonnes œuvres réunies – disait-il – n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu»[6].
Il était convaincu que toute la ferveur de la vie d’un prêtre dépendait de la Messe : «La cause du relâchement du prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la messe ! Hélas ! Mon Dieu ! qu’un prêtre est à plaindre quand il fait cela comme une chose ordinaire !»[7].
Et il avait pris l’habitude, quand il célébrait, d’offrir toujours le sacrifice de sa propre vie : «Oh ! qu’un prêtre fait bien de s’offrir à Dieu en sacrifice tous les matins»[8].
Du Vatican, le 16 juin 2009
[1] « La contemplation est regard de foi, fixé sur Jésus.
"Je L’avise et Il m’avise", disait au temps de son saint Curé le paysan d’Ars en prière devant le Tabernacle »
(Catéchisme de l'Église catholique, n. 2715).
[2] Nodet, p. 85.
[3] Ibid., p. 114.
[4] Ibid., p. 119.
[5] Alfred Monnin, o.c.. II.
[6] Nodet, p. 105.
[7] Ibid., p. 105.
[8] Ibid., p. 104.