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Boris du Boullay à Congénies

Publié le 19 juin 2009 par Artelineaartcontemporain

Boris du Boullay est venu dans le mini studio d’Artelinea à Congénies. Avec les difficultés de son emploi du temps et tout. En ce moment où je vous parle son film “Comment j’ai quitté la TBWA” est au Festival du Court à Saint-Denis. Pour le calendrier, ce n’est pas une vie facile, travailleur parisien.

Il a travaillé des heures comme un ange, on lui a fait l’assistance technique et pratique, on l’a protégé du bruit du village, on a espéré du soleil chaque jour,  il a trouvé tout bien, et nous l’a écrit, la preuve :

“Les résidences vidéo, c’est bien.
C’est bien parce que c’est l’été et que l’été en claquettes, c’est  plus agréable que l’été en moon-boots.
C’est bien aussi parce qu’on mange bien, sainement, et que du coup on n’a pas mal au ventre (travailler ballonné du ventre, c’est pas  pratique).
C’est bien, évidemment, parce qu’on a un beau bureau. Avec un oiseau- qui-fait-plus-trop-cuicui au dessus de la tête. Un oiseau au-dessus de  la tête, ça peut servir de gri-gri, de souffre-douleur, d’ange gardien, ou bien d’alouette quand on a besoin d’une alouette-gentille alouette.
C’est bien, parce qu’on a un bon lit pour dormir avec des barreaux en fer pour pas que la tête elle s’évade dans des rêveries lointaines.
Ben oui, on est pas là pour rigoler, les gars, faut monter, faut  souquer ferme.
Bon. J’avoue, une petite sieste parfois dans le soleil du canapé orange, comme dans le hall d’Orly Sud. Et lire l’Equipe le matin. Indispensable. Comme aller au bal chez  Laurent Pepper.
Mais sinon, c’est bien parce qu’enfin, c’est possible. C’est possible d’avoir la paix royale pour travailler…
(cf le projet)”

Toujours en désordre, quelques images illustrant le propos.

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Nota : l’hébergement chez l’habitant, c’était dans une chambre de jeune fille, une princesse gothique, absente momentanément de ses parents…

Puisqu’il est question de “travail”, je ne résiste pas à joindre ici cette rencontre dans le cadre de ce Festival du Court où Boris du Boullay présente l’un de ses films en ce mois de juin 2009 :

Projection – Débat
“Ce qui Travaille” – le 11 juin à l’Espace Khiasma – festival Côté Court

“Ce qui travaille” fonctionne ici comme une formule à double entrée. Ce qui travaille dans le processus artistique d’abord, ce qui fait apparaître, les forces qui poussent un paysage mental à s’imprimer soudain dans le réel. C’est une valeur singulière, infinitésimale. Ce n’est pas la “valeur travail” triomphante. C’est plus pauvre, plus inutile, parfois désespérément absurde. Mais “ce qui travaille”, c’est aussi “ce qui préoccupe”, l’homme en général, et les artistes en particulier. Un environnement qui se délite, devient sans mémoire, indéchiffrable. C’est l’homme perdu, lointain cousin de l’homme nu, qui ignore comme lui le monde après l’avoir façonné de ses mains. Ce programme de films courts questionne dans un jeu entre fond et forme les fondements singuliers de la notion de travail dans le champ de l’art, regardant la manière dont les artistes tentent de saisir la réalité d’un temps où le sens s’efface lentement.

Oeuvre de Francis Alÿs, Boris du Boullay, Vincent Mauger, Vincent Meessen, Gregg Smith.

Posted in expositions Tagged: art contemporain, artelinea, boris du boullay, ce qui travaille, comment j'ai quitté TBWA, congénies, coté court, languedoc-roussillon, résidence vidéo, Watching machine

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