Le football au-dessus des lois économiques

Le mercato est lancé.

Le mercato… Le marché…
Finalement, il s’agit bien de ça : comme à la criée, pour obtenir le plus beau poisson il faut crier fort et annoncer le prix le plus haut.

Une différence toutefois avec la criée : dans les ports, si tu n’as pas d’argent, tu ne remportes pas la mise.

Depuis la semaine dernière la planète football s’affole.

Alors que le monde est soit-disant en crise, le monde du ballon rond dépense à tout va.

Le Real Madrid qui croule sous les dettes (3,4 milliards d’euros l’année dernière) s’offre pourtant le brésilien Kaka et le portugais Ronaldo pour 70 et 93 millions d’euros !

Les anglais comme les espagnols n’ont pas de contrôle financier, à l’inverse des français ou des allemands qui doivent avoir des comptes positifs en fin de saison.

Où est alors la sacro-sainte équité du sport tant prônée par la FIFA quand les équipes ne respectent pas les même règles du jeu dès le départ ?

Tous les ans en juin, les supporters européens s’extasient devant les prouesses des clubs espagnols et anglais mais à quel prix ?
Ces même supporters accepteraient-ils que leur entreprise en déficit continue de dépenser des sommes folles au risque d’écrouler tout le système ?!?

L’UEFA s’inquiète mais ne fait rien. Les pouvoirs publics concernées (Espagne) poussent même en ce sens en renflouant les comptes.

Un seul bémol quand même à la grogne des dirigeants de la FFF : en 2001, les français étaient fiers du plus gros transfert de l’histoire. Il s’agissait déjà du Real Madrid et il s’offrait pour 75 millions d’euros un certain… Zinédine Zidane !
Je suis d’ailleurs certain que si Franck Ribery part vers l’Espagne comme annoncé, la fierté gauloise reprendra encore le dessus.

Le monde du football ne va vraiment plus, que ce soit dans les tribunes présidentielles ou dans les cops…