Les banques se portent mieux et la chute du commerce mondial s’atténue, certes...
Mais les prévisions de l’Insee pour la fin de l'année ne suivent pas : le chômage devrait dépasser la barre des 10%. 0,1% de chômage à Noël…
L’Insee prévoit un avenir sombre pour 2009 et des fêtes de fin d’année moroses. Face à la dégradation rapide du marché du travail, la France devrait connaître la plus forte contraction de son activité depuis l'après-guerre (-3%) dans les mois qui viennent.
Le paroxysme de la crise économique mondiale semble avoir été atteint au premier trimestre 2009. Les banques se portent mieux, les tensions sur les marchés interbancaires se sont apaisées, la chute du commerce mondial s’attenue progressivement … Et pourtant.
D’ici fin 2009, le taux de chômage continuerait d'augmenter fortement du fait des nombreuses réductions d'emplois prévient aussitôt l’Insee.
Une annonce qui fait écho à celle de Bercy selon qui la dégradation du marché du travail devrait se poursuivre pendant encore plusieurs trimestres.
Près de 700.000 postes salariés devraient disparaître dans les six mois à venir dans le secteur marchand, le plus sensible à la conjoncture, dont 243.000 dans l'industrie, 51.000 le bâtiment et travaux publics et 404.000 dans le commerce et services (qui comprend l'intérim).
La raison, de ce contrecoup : A la baisse de l'emploi succède généralement une chute d’activité tandis que la chute de l'activité laisse les entreprises avec des surcapacités considérables.
Conséquence en chaine, ces prévisions pessimistes font peser un risque sur la vitesse de sortie de récession.
Si les entreprises ajustent plus rapidement (leurs effectifs) cela risque de prolonger la récession, ce qui n'est bon pour personne, analyse l'Insee, qui ajoute que la baisse de l'emploi et le ralentissement des salaires brut vont également peser sur les revenus des ménages.