TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS POUR VIVRE MOINS BIEN ?
Le déficit de la Sécurité sociale se creuse. La branche maladie est la plus atteinte avec un « trou » d’au moins 9 milliards d’euros
estimé en 2009. Autrement dit, les soins coûtent de plus en plus cher à la population dont l’état de santé – force est de le
constater – ne s’améliore pas.
Face à ce constat, on attend de vigoureuses mesures de prévention médicale et de renforcement de la santé publique générale, par
exemple en promouvant une meilleure alimentation.
Cela n’est malheureusement pas le cas. La « solution » trouvée qui consiste à suggérer un recul de l'âge de départ à la retraite
n’est qu’une mascarade sans efficacité. La branche maladie de la Sécurité sociale est un tonneau des Danaïdes que l’on ne remplira
pas en travaillant jusqu’à 67, 70 ou 75 ans, si l’on n’arrive pas d’abord à en colmater les brèches.
Parmi les mesures à prendre, il en est une dont l’impact bénéfique sur la santé est prouvé : c’est de « végétaliser » son
alimentation. Les associations Etats-unienne et Canadienne de diététiciens l’ont endossé depuis longtemps et l’ont exprimé dans
leurs positions officielles successives ; le Fonds mondial de recherche contre le cancer l’a reconnu en 2007 ; la ville belge de
Gand l’a mis en pratique en instaurant des « jeudis sans viande » dans ses structures de restauration collective.
Il est possible de chiffrer de 8 à 10 milliards d’euros le coût médical attribuable à l’absence d’une pratique alimentaire
végétarienne équilibrée en France. A l’opposé, les multiples études déjà disponibles montrent que pour limiter les risques ou
réduire les conséquences de cancers (au moins colon et prostate), maladies cardio-vasculaires, hypercholesté rolémie, obésité,
hypertension, ostéoporose, diabète (type 2), altération des fonctions cognitives, calculs biliaires, polyarthrite rhumatoïde,
maladies du colon (diverticulites) , maladies rénales, et sans doute de bien d’autres affections, la meilleure façon est de pratiquer
une alimentation végétarienne variée, fondée sur des produits non dénaturés riches en nutriments et en éléments protecteurs, et
équilibrée dans les diverses classes d’aliments d’origine végétale.
C’est ce que nous proposons, en demandant l’instauration quotidienne d’un choix de repas végétariens équilibrés en restauration
collective, et la mise en place de « journées sans viande » sur une base hebdomadaire.
Nos politiques ne le comprennent pas, restent sourds aux documents que nous leur faisons parvenir, et la santé continue d’être
soumise aux intérêts corporatistes de pratiques agro-alimentaires néfastes. C’est ainsi que l’on voudrait obliger les citoyens à
travailler davantage pour payer les conséquences sanitaires de la pusillanimité d’une politique alimentaire qui n’ose pas s’attaquer
à la source du problème.
C’est se moquer du monde !
Nous refusons de passer encore plus d’années à payer des cotisations pour soigner des maladies que nous pourrions éviter par une
alimentation responsable. Nous demandons au gouvernement d’en finir avec son déni de reconnaissance du rôle bénéfique de
l’alimentation végétarienne et de prendre toutes mesures pour en informer honnêtement nos concitoyens.
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