La Conférence épiscopale espagnole vient d'exhorter les députés catholiques à voter contre un projet de loi qui légaliserait davantage l'avortement. Le projet du gouvernement espagnol est de légaliser les IVG jusqu'à la 14e semaine et d'autoriser les avortements sous conditions (risques pour la santé de la mère, malformation du foetus) jusqu'à la 22e semaine. Le gouvernement veut en outre autoriser les jeunes filles à pratiquer des IVG sans le consentement des parents à partir de 16 ans.[La loi actuelle, qui date de 1985, permet l'avortement jusqu'à 12 semaines en cas de viol, 22 en cas de malformation foetale.Et elle permet l'IVG à tous les stades si un médecin décrète que la santé physique ou mentale de la mère est en danger. C'est en vertu de cette clause que plus de 100.000 avortements ont lieu par an en Espagne.]
Dans une déclaration de 11 pages, les évêques espagnols dénoncent ce projet qui ferait de l'avortement un droit qui doit être protégé par l'Etat. Pour eux, "une source empoisonnée d'immoralité et d'injustice pollue la totalité du texte" :
"Le droit à la vie n'est pas à la disposition de tous. Il ne peut être violé par quelque citoyen que ce soit, ou par l'Etat (...) en vertu de la doctrine de l'église, aucun catholique cohérent avec sa foi ne pourra l'approuver ou voter en sa faveur"Le Salon Beige