Puis, d”heure en heure, ce sont plusieurs dizaines de milliers de partisans du candidat réformateur - Mir Hossein Moussavi - qui ont entamé une marche à Téhéran en signe de protestation contre la réélection - haut la main et très controversée - de Mahmoud Ahmadinejad et ce, en dépit des interdictions policières.
La foule a rapidement pris de l’ampleur et s’est déplacée aux cris de “mort au dictateur” ou “les Iraniens préfèrent la mort à l’humiliation” ou encore “Moussavi nous te soutenons” tel que le rapporte les quelques journalistes encore autorisés à être sur place.
La foule, ce sont les jeunes, mais aussi hommes et femmes ou personnes plus âgées, équipés d’étoffe verte, la plupart avec l’inscription “Où est mon vote ? “.
Devenue lieu traditionnel de défilé de commémoration de la révolution, l’avenue Azadi, principale artère de la capitale, était investie comme lors des manifestations contre le Shah qui ont abouti au renversement du régime impérial en 1979.
M. Moussavi s’y rendait pour appeler ses partisans au calme. Juché sur le toit d’une voiture, porte-voix à la main, il a lancé à la foule compacte d’Iraniens : «nous sommes prêts à participer de nouveau à une élection présidentielle» !
Sa venue a constitué un véritable défi au guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a engagé Mir Hossein Moussavi à poursuivre sa contestation par les seuls moyens légaux. Le candidat malheureux a demandé au Conseil des gardiens de la Constitution l’annulation du scrutin pour irrégularités.
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