Par Stéphane
Travailler dans la vente a tendance à vous dépassionner. C’est triste mais c’est comme ça, les boulangers pâtissiers ne rêvent plus de bons gros gâteaux. Parfois, néanmoins, un événement vous rattrape et fait rejaillir un élan de passion qu’on croyait évanoui. C’est fugace et enfantin, mais aussi très agréable. Ça m’est arrivé il y a quelques jours, assis devant la vidéo d’un Gundam de 18 mètres de haut, pivotant tête et dégorgeant fumée, les deux pieds bien plantés sur une verte pelouse tokyoïte.
La vache. Je suivais ce projet un peu cocasse depuis son annonce, d’un œil amusé, voire même moqueur, imaginant les grands enfants immatures qui avaient réussi à convaincre des investisseurs à investir dans ce happening. Je regardais sur les blogs les photos qui jalonnaient les différentes étapes du projet et me gaussais intérieurement : « héhéhé, y’en a qui ne changeront jamais ».Sauf que, avant-hier, ma bouche mastiquant un truc dont je ne me souviens plus la nature s’est arrêté à mon insu de mastiquer. Mes yeux se sont écarquillés et ma tête s’est penchée en avant. Des miettes ne sont pas tombées sur mes genou mais cela aurait pu, tant j’étais absorbé par ce spectacle redevenu, le temps que je retrouve mes esprits, exceptionnel.
Gundam donc, le robot géant que tous les amateurs d’animation japonaise connaissent, existe désormais. C’est le temps d’un été, à Tokyo, et ceux qui auront la chance d’assister à ce spectacle de visu, je les envie vraiment.