À partir de quel niveau, un cadre d’entreprise cotée en bourse devient-il un voleur? À partir de quel multiple du salaire de ses employés, cela devient décadent? 10 fois, 100, fois, 1000 fois ?
Prenons le salaire moyen du pays, soit 38 500$ et comparons-le au revenu d’un PDG d’une grande entreprise comme celui de la Financière Power, Monsieur Jeffrey Orr . Il a gagné, je dirais même remportés 11 249 278$ au cours du dernier exercice financier. Cela représente 292 fois le revenu moyen.
Connaissant cette donnée, des actionnaires peuvent certainement être mieux éclairés sur les politiques de rémunération d’une entreprise. Ainsi, ils peuvent s’allier et mettre de la pression à la bonne place pour que ce genre «d’astronaute financier» repose ses bottes sur la terre ferme. Ou mieux, exercer la punition suprême de l’actionnaire mécontent: VENDRE!
Cette semaine, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (Médac) a amorcé de sérieuses discussions avec des dirigeants de grandes corporations canadiennes afin de mieux encadrer les politiques de rémunération des cadres supérieurs. Le président du conseil d’administration du Médac, monsieur Claude Béland a annoncé avec fierté qu’une dizaine des plus grandes sociétés canadiennes du Canada (excluant Power) ont approuvée, la résolution du Médac qui propose de soumettre la politique de rémunération de leurs hauts dirigeants au vote des actionnaires.
Les perdants de pareils abus? Les actionnaires, les consommateurs (qui paient ainsi leurs produits trop cher) et la société en général. La gestion visant la performance à court terme pour la levée d’options et de bonification, entraîne on le sait, des élans spéculatifs malsains.
Heureusement pour faire contrepoids aux gestionnaires en stratosphère, il y a des Jim Balsillie. Le cofondateur de RIM (Blackberry) ne touche que $495 000 par an, bonus inclus. Sa fortune, il l’a fait comme actionnaire. Son ratio est de 12,9.