Pourtant la crise économique rode au dessus de l’Espagne. Le président du Real, Florentino Perez est d’ailleurs bien placé pour le savoir en sa qualité de roi du BTP et de l’immobilier. Perez va donc vendre des produits dérivés et des droits T.V., organiser des tournées asiatiques pour ses poussins. Objectif, rentabiliser l’opération sur moins de trois ans. Il paraît que la chose est implacable même si l’endettement du club est légendaire. Le simple transfert de Ronaldo représente à lui seul l’équivalent du deuxième budget annuel du championnat français de quoi s’interroger sur la physionomie à terme de cette ligue des champions qui va finir par se disputer entre trois ou quatre clubs à l’abri des besoins car à l’abri de tout contrôle de la part des autorités organisatrices.
Michel Platini a manifesté une fois de plus son émotion face à de telles pratiques, proposant une fois encore la mise en place d’une instance de contrôle financier à l’échelle européenne. Simple prêcheur dans le désert, le patron de l’UEFA pourra constater, comme d’habitude, que Real et autres Manchester United s’apprêtent à vendanger alors que leurs dettes demeurent abyssales. Platoche n’a plus qu’à espérer, que du côté de l’un de ces clubs majeurs, un actionnaire…