Paru le 2009-06-18 16:58:00
France - L’équipe du Dr Almouzni, directrice de recherche au CNRS à l’institut Curie, a découvert le rôle d’une protéine capable d’aider à évaluer le pronostic d’une patiente atteinte de cancer du sein, à en prédire l’évolution et à faire le choix du traitement le plus adapté.
Un cancer est le résultat de plusieurs modifications génétiques que les généticiens eux-mêmes n’arrivent pas à comprendre. La recherche sur le cancer s’intéresse donc aux facteurs épigénétiques pour tenter d’expliquer la grande diversité des cancers. Ces facteurs peuvent être des modifications chimiques de l’ADN ou des protéines associées.
Dans le cadre d’une étude sur les facteurs épigénétiques et leur capacité à montrer les évolutions des tumeurs cancéreuses, l’équipe du Dr Almouzni s’est intéressée à la protéine HP1a. Cette protéine a un rôle indirect sur l’activation ou la désactivation de gènes dans les cellules. Elle est très présente dans les cellules tumorales.
Les scientifiques ont analysé quatre-vingt-six échantillons de tumeurs cancéreuses du sein, prélevés en 1995 et dont l’évolution est connue sur plus de dix ans. Ils ont pu constater que plus la quantité de protéine est élevée et plus les patientes avaient développé des métastases en grand nombre et rapidement.
Des recherches complémentaires sont en cours pour pouvoir faire bénéficier aux patientes le plus rapidement possible de ce nouveau marqueur de pronostic. Les chercheurs pensent que sa capacité prédictive peut s’étendre à d’autres cancers et pourrait alors permettre un traitement adapté à chaque patient en fonction des caractéristiques de la tumeur.