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Philippe Val directeur de France Inter : le fait du prince !

Publié le 18 juin 2009 par Petiterepublique

france-inter-300x228L’arrivée de Philippe Val à la direction de France Inter avait tout l’air d’un secret de polichinelle, mais il fallait laisser le public attendre, ou plus exactement oublier que désormais c’est Nicolas Sarkozy qui nomme ses adjudants dans les médias. La réalité est ainsi, Philippe Val a été choisi par Nicolas Sarkozy pour accomplir les basses besognes du chef de l’Etat : virer les derniers contestataires des antennes de radio du service public.

Le premier sur la liste sera bien évidemment Daniel Mermet avec qui Val a des comptes à règler comme nous l’avons souligné dans un précédent article. Mermet incarne tout ce que Sarkozy et Val détestent, une intelligence et une intégrité mises au service des autres. Le grand lessivage à France Inter ne se fera sans doute pas à la rentrée prochaine, il faudra attendre l’année suivante pour voir les derniers dissidents déguerpir une fois pour toutes. Angoissante perspective surtout quand on voit que l’actuel président de France Inter, Frédéric Schlesinger, est nommé conseiller auprès de Nicolas Sarkozy. La connivence entre journalistes et hommes politiques s’affiche désormais au grand jour sans que cela ne gêne plus personne.

  • Dessin de Moalex pour la Petite République

Daniel Mermet a choisi d’envoyer sa réponse aux abonnés de Là-bas si j’y suis qui craignent que Philippe Val ne cherche à l’écarter définitivement de l’antenne de France Inter. La lettre ne manque certainement pas de mordant.

Bienvenue Philippe !

Chers Auditeurs Modestes et Géniaux,

« Comment cela est-il possible !? Dites nous qu’il s’agit d’un cauchemar ! Si c’est une blague, elle n’est pas drôle… » Depuis des semaines, vous avez été nombreux à nous poser de questions sur l’arrivée de Philippe Val à la direction de France Inter. Soyez sans inquiétude, Philippe est un vieil ami de Là-bas si j’y suis et c’est dans la joie que toute l’équipe accueille celui que l’historien Alexandre Adler compare à Emile Zola. Et pourquoi pas à Voltaire, Spinoza, Albert Londres ou Albert Einstein ? Car Philippe c’est tout ça à la fois ;  une conscience, un visionnaire, et un penseur engagé face aux grands défis de notre temps.

Et ceci à la différence de ses anciens camarades qui persistent à végéter dans un gauchisme moisi,  souvent entaché d’antisémitisme et d’islamo fascisme.

En dénonçant avec courage des figures nauséabondes  comme celle du dessinateur  Siné ou du journaliste Denis Robert, du dessinateur Lefred-Thouron ou du négationniste américain Noam Chomsky, Val a montré qu’il avait pleinement réussi à évoluer avec pragmatisme du côté du manche sans rien perdre de cette impertinence libertaire qui est la marque de fabrique de cet  homme de gauche.

Mais Philippe est aussi un chef d’entreprise avisé. C’est d’une main ferme qu’il a conduit son journal Charlie Hebdo, là où il se trouve aujourd’hui.

Et certains pensent bien qu’il pourrait faire la même chose avec France inter.

Aujourd’hui, familier des plateaux de télévision, penseur reconnu de l’élite médiatique, il  tutoie nos plus brillantes personnalités, de BHL à Carla Bruni. Il a d’ailleurs élégamment révélé que c’est par l’intermédiaire de cette dernière qu’il a pu suggérer au président de la république, Nicolas Sarkozy de faire appel à son vieux copain Jean-luc Hees pour présider Radio France. Et c’est donc ainsi, par un loyal retour d’ascenseur, que notre habile Philippe, se trouve aujourd’hui à la tête de la prestigieuse radio française.

L’ensemble des collaborateurs de France inter cherche les mots pour remercier le Président Sarkozy de leur avoir choisi un tel chef. C’est plein d’entrain et de confiance qu’ils s’apprêtent à lui faire la fête, les regards pétillent, les sourires sont partout.

Son petit bouquet de fleurs à la main, l’équipe de Là-bas ne sait plus comment dissimuler sa joie.

Là-bas, le 17 juin 2009


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