Magazine Politique
Le Président Américain connaît de premières inflexions de tendances sans que celles-ci ne témoignent encore d'une particulière gravité.
Les Républicains sont persuadés que le style d'Obama ne résistera pas à une conjoncture durable de chômage.
Ce qui importe, ce sont les indices économiques. Qu'ils deviennent encourageants et la lune de miel durera. Qu'ils restent moroses et la lune de miel prendra fin brutalement.
La grande leçon de la popularité de Reagan a résidé d'abord dans une période de quasi-plein emploi. Un plein emploi atteint y compris au prix de déficits considérables mais le plein emploi.
Sous l'administration Reagan, 9 millions de nouveaux emplois ont été créés. L'inflation est tombée de 12, 4 % à moins de … 4 %.
Un organisme d'études (Cabinet Seymour Lipset) a publié une analyse qui montrait que la courbe de popularité de Reagan était collée très exactement à celle des créations d'emplois. Une enquête a démontré alors que 48 % des votes étaient liés à ce retour à l'emploi. L'endettement fédéral a alors battu des records historiques (2 000 milliards de dollars). Mais tout résidait dans le niveau d'emploi.
Or sur le front du chômage, tout se détériore.
L'économie Américaine détruit des emplois plaçant le chômage au plus haut depuis 25 ans.
Selon le décompte officiel il y a aujourd'hui plus de 13 millions de chômeurs. A ce chiffre, il faudrait ajouter plus de 5 millions de personnes à la recherche d'un emploi mais non comptabilisées et près de 10 millions contraintes de subir un travail à temps partiel contre leur gré du fait de la conjoncture économique.
Il y aurait donc à ce jour près de 30 millions de personnes confrontées à un problème d'emploi. C'est une réelle bombe politique.