Ceci n’est pas un tableau de Magritte.
La mode « Belphégor » choque profondément la plupart d’entre nous car elle fait immanquablement penser aux sinistres taliban avec tout ce qui s’ensuit. Mais le phénomène des femmes voilées des pieds à la tête n’est pas neuf dans nos pays. Je me souviens qu’il y a plus de vingt ans, des femmes musulmanes déambulaient déjà dans cet accoutrement dans certains quartiers populaires de Bruxelles. Cela choquait puis petit à petit l’image s’est fondue dans le paysage multiculturel de la ville. A ma connaissance, la situation actuelle n’est pas pire qu’avant.
Le port de la burqa n’est pas a priori un fait « culturel », c’est avant tout un comportement religieux, même si culture et religion s’interpénètrent dans la société musulmane. C’est un comportement religieux importé d’Afghanistan qui est assez confiné au sein de l’Islam mais bien ancré dans le mode de vie de ses adeptes et que nous, occidentaux, assimilons - à tort ou à raison - à de l’obscurantisme et à une atteinte fondamentale aux droits de la Femme.
Il faut bien sûr lutter sans relâche contre l’obscurantisme religieux qui percole dangereusement dans notre société, et aussi pour la défense des Droits de l’Homme, mais il ne faudrait surtout pas tomber dans le piège de l’atteinte aux libertés individuelles sous le fallacieux prétexte que l’intégration des émigrés passe par une allégeance à notre mode de vie occidental. La prise de conscience d’élus de tous bords sur la « déferlante burqua » est rassurante mais attendons la suite.
Photo empruntée à sheikyemami.com