Maintenant que les électeurs (n') ont (pas) voté, José Manuel Barroso peut dévoiler les grandes lignes du programme qu'il veut mener s'il est reconduit à la tête de la Commission européenne, ce qui n'est qu'une formalité. Barroso a donc envoyé aux dirigeants européens, qui se retrouvent en sommet jeudi en fin d'après-midi à Bruxelles, une lettre où il définit les grands lignes de son plan d'action. Parmi les priorités qu'il affiche, Barroso souligne son ambition d'avoir une Europe qui
"refuse toutes les formes de protectionnisme mais qui est clairement déterminée à protéger et promouvoir les intérêts européens dans le monde".
Sic, on ne protège pas mais on protège... Il dit aussi
"croire profondément dans une Europe en tant que projet politique bâti sur un partenariat fort entre les Etats membres et les institutions européennes".
Il est croyant. Sera-t-il pratiquant ? Enfin, il assure vouloir
"une Europe de la responsabilité et de l'action, où les citoyens puissent exercer leurs droits dans un environnement de justice, de liberté et de sécurité".
Comme le droit de refuser le traité constitutionnel européen ? M. Barroso se moque du monde.