Le rachat de E Ink agace les investisseurs : pas assez cher ?

C'était presque couru d'avance : suite au rachat par Prime View International, la firme taiwanaise, plusieurs investisseurs qui avaient mis des billes dans E Ink grognent, estimant que les 215 millions $ investis représentent finalement bien peu, en regard du succès du Kindle par exemple.
Car PVI était le principal client pour l'encre électronique et les analystes estiment que le marché est clairement en train de monter en puissance. La demande arrivera donc avec la volonté des consommateurs... et 215 millions $, finalement, ça paraît bien peu.
Ainsi, plus de 100 actionnaires se sont réunis et bon nombre ont manifesté leur grogne, alors même que tout avait été convenu plusieurs semaines avant l'annonce, rappelle le directeur de la planification stratégique chez PVI, Tien-Haw Peng.
Cette négociation avait d'ailleurs été soumise aux autorités de régulation des États-Unis et de Taiwan, ainsi qu'aux actionnaires de deux firmes. Simplement, les modalités de l'accord sont doubles : non seulement PVI investit 200 millions $ dans E Ink, mais en plus elle accorde 15 millions $ supplémentaires en liquidités.
Et l'été dernier, 2008, donc, tout avait été validé pour que l'accord aboutisse. Selon les nouvelles estimations, E Ink devrait générer 110 millions $ de chiffre d'affaires pour cette année...