Maylis, héritière d'un grand domaine et d'une usine de dsitillation est une orpheline qui ne parvient pas à faire le deuil de ses parents. Alors qu'elle n'était qu'une petite fille, elle a miraculeusement survécu à l'accident qui leur a coûté la vie. Recueillie par son oncle et sa tante, sujette à des accès de mélancolie, elle grandit sansque ses interrogations sur les causes de cet accident reçoivent de réponse. Sa famille s'empresse de la marier à un gros blaireau, amateur de prostituées et de corridas. Lorsque Maylis réalise quel homme abject elle a épousé, elle décide de secouer le joug conjugal et de se réfugier dans sa maison natale. C'est pour elle l'avènement de l'âge adulte : consciente des responsabilités qui lui incombent, la jeune femme prend en main la direction de l'usine, et assume aussi son rôle vis-à-vis de ses métayers. Ces derniers, selon un usage remontant au Moyen Âge et non encore aboli, sont soumis au servage, c'est-à-dire qu'ils doivent s'acquitter de corvées annuelles auprès de leur propriétaire et lui reverser une partie des produits de leur ferme. Maylis décide de délier ces métayers de cette survivance des temps féodaux, ce qui lui vaudra l'inimitié d'autres possédants, renforcée par les mesures sociales qu'elle met en oeuvre au sein de son usine. Cependant, son sens de la justice et l'humanité dont elle fait preuve envers les "petites gens" lui gagnent le respect de ces derniers, et l'estime de Madeleine, une paysanne instruite au caractère bien trempé qui milite pour les droits des travailleurs pauvres. Mais, si leurs luittes se rejoignent, une véritable amitié sera-t-elle possible entre ces deux femmes ?