Il faut connaître le Quercy, ses falaises ocres, les Causses, ses rivières avant de découvrir Marcilhac sur Célé, son église, ses habitants. On est ici dans le Lot mais l’on pourrait être dans l’Aveyron tant certains paysages font penser à Roquefort. Ici, nous sommes pourtant à côté de Padirac et de Rocamadour ( Visitez-y la grotte de Bellevue aussi, si vous y passez).
C’est dans ce village que Stéphane Muzard Le Moing, artiste et femme engagée, évolue et communique avec le monde. Ses rencontres lui font d’abord croiser un réalisateur lyonnais, Éric Boutarin avec lequel nait le projet d’un film « Sans terres et sans reproches ». Rencontres et témoignages s’y succèdent.
"Sans terres et sans reproches"
envoyé par latelevisionpaysanne- L'info internationale vidéo.
On suit des aventures, des projets de vie et des constatations sur les réalités agricoles, sur le rapport de l’homme, des hommes avec la nature. Le film de Stéphanie entend donc informer sur les OGMs, sur l’usage de pesticides, sur les impératifs et défis du monde agricole en milieu rural mais aussi sur ces jeunes, militants, terriens ou idéalistes, qui retournent à la terre afin d’y faire pousser un monde meilleur.
Il y a dans ce film un quelque chose de «Mondovino », cet excellent reportage sur le monde du vin dont l’on vous a déjà parlé ici.
L’univers dépeint par Stéphane y est parfois plus naïf donc plus touchant de simplicité. L’objectif du film est clair : générer des interrogations.
S’il fut donc diffusé à Strasbourg, il doit cela à d’autres échanges internautes, d’autres rencontres improbables – quoique – dont celle de Stéphanie avec Robert Grossmann sur Facebook.
Là, des mots échanges, des débats se font, jusqu’à l’organisation d’une projection strasbourgeoise à l’Odyssée. Une projection suivie d’un débat. Là les idées fusent entre agriculteurs, élus et passionnés.
Le Docteur Geiger en grande forme, comme à son habitude n’a pas peur, comme il le faisait lorsqu’il était élu régional, d’asséner des vérités fortes sur, entre autres, la fertilité masculine et les enjeux de la malbouffe. Stéphane Muzard Le Moing avance ses arguments et l’on écoute l’ensemble jusqu’aux arguments précis du représentant des Jeunes Agriculteurs.
Les questions se bousculent dans les têtes et si l’on accuse le complexe chimico-industriel, on effleure aussi nos propres habitudes de consommation. S’il y a des coupables, ne sommes nous pas complices ou tout au moins des moutons de Panurge consuméristes ?
« On ne nous dit pas tout » s’interroge Robert Grossmann ! Peut-être que si, mais peut-être aussi ne voulons nous pas tout voir de peur d’affronter de la réalité.
Le débat s’achève, l’éveil a eu lieu. Mais que faire ? Faut-il aller vers une forme de décroissance ou inventer « l’alter-croissance » ? Comment ne pas évoquer non plus l’impact et les défis de la surpopulation ?
Avec ses 7 milliards et bientôt plus d’habitants, l’espèce humaine est aujourd’hui la première cause des atteintes à la nature et du recul de la biodiversité.
En cela, l’homme à l’instar d’autre prédateurs fait peser une contrainte forte sur l’environnement. Comment aborder cet aspect sans heurter les consciences que l’on viendra à peine d’éveiller ? Quel sera l’impact du réveil du Quercy ou de l’Alsace sur le monde ? On dit que l’espoir fait vivre. Espérons donc que milles consciences s’éveillent !
STB
Note : On saluera ici l’initiative du Cercle des Démocrates de Progrès et de ses organisateurs.