Je m'adresse en particulier à vous, chers prêtres, que le Christ a choisis afin qu'avec Lui, vous
puissiez vivre votre vie comme sacrifice de louange pour le salut du monde. Ce n'est que de l'union avec Jésus que vous pouvez tirer la fécondité spirituelle qui engendre l'espérance dans votre
ministère pastoral. Saint Léon le grand rappelle que « notre participation au corps et au sang du Christ ne tend à rien d'autre qu'à devenir ce que nous recevons » (Sermo12,
Depassione3, 7, PL 54). Si cela est vrai pour tout chrétien, cela l'est à plus forte raison pour nous, prêtres. Devenir Eucharistie! Que cela soit précisément notre désir et notre
engagement constant, afin qu'au don du corps et du sang du Seigneur que nous faisons sur l'autel,s'accompagne le sacrifice de notre existence. Chaque jour, nous puisons du Corps et du Sang du
Seigneur l'amour libre et pur qui fait de nous de dignes ministres du Christ et des témoins de sa joie. C'est ce que les fidèles attendent du prêtre: c'est-à-dire l'exemple d'une authentique
dévotion pour l'Eucharistie; ils aiment le voir passer de longs moments de silence et d'adoration devant Jésus comme le faisait le saint curé d'Ars, que nous rappellerons de façon particulière
lors de l'Année sacerdotale, désormais imminente. (à suivre)