Lors de son point presse mensuel le 15 juin 09...
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a souhaité le que la réforme en cours de la taxe professionnelle soit l’occasion d’aligner la fiscalité des entreprises sur celle des ménages
La fiscalité des ménages étant plus favorable pour des raisons électoralistes selon elle.
Elle a notamment prôné que, si cette réforme laisse aux collectivités locales la maîtrise du taux de la taxe professionnelle, elles le fassent évoluer dans le même sens pour les entreprises et pour les ménages, toute augmentation sur les entreprises devant être répercutée dans les mêmes proportions sur le contribuable.
Au cours des dernières années, les taux de fiscalité sur les ménages ont été comprimés le plus possible parce qu’ils sont des électeurs ; les taux qui pesaient sur la fiscalité des entreprises devenaient, eux, une variable d’ajustement dans des proportions tout à fait dramatiques dans certaines localités, a-t-elle affirmé lors de sa conférence de presse mensuelle.
Les entreprises, elles, ne votent pas, mais elles peuvent mourir sous le poids de ce fardeau insupportable, a lancé Mme Parisot.
La suppression partielle de la taxe, annoncée par Nicolas Sarkozy et prévue dès 2010, représente un coût de 6 milliards d’euros, selon les calculs de Bercy, cités par Laurence Parisot.
Nous considérons que c’est un coût totalement absorbable, a déclaré la présidente du Medef, qui considère que les dépenses des collectivités locales ont été excessives au cours des dernières années. Différents scénarios sont actuellement à l’étude pour compenser la suppression de la taxe, notamment un élargissement de l’assiette aux entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 7,6 millions d’euros, ce qui n’est pas le cas actuellement.
On ne peut pas aujourd’hui alourdir une charge qui est déjà beaucoup trop lourde, en particulier sur les petites entreprises, ce serait totalement inacceptable.
Aujourd’hui il y a une sorte de plancher en matière de taux, qui est à 1,5% de la valeur ajoutée ; ce que nous demandons c’est que ce plancher soit aussi le plafond.
Faisons fusionner le plancher et le plafond du taux de cotisation sur la valeur ajoutée et c’est comme ça que nous obtiendrons une réforme qui permettra vraiment un allégement des charges sur les entreprises. Objectif que chaque entreprise qui paie de la TP, demain en paie moins a t-elle insisté.