Une note rapide ce soir, faute de beaucoup de temps ;-)
Ce matin se déroulait la 4ème session de la Conférence Métropolitaine, et symbolique hasard du calendrier, au moment où le Grand-Paris tend à devenir le sujet à la mode, la séance se déroulait sous les lambris de l’Hôtel de Ville de Paris. Après Vanves, Montreuil et Cachan, c’était Paris et son maire Bertrand Delanoë qui accueillait les élus de l’agglomération parisienne pour parler cette fois du développement économique. En fait ce matin, il y a eu deux sessions, ou une double session, car il était difficile de faire comme si rien ne s’était passé et plus encore que lors de la session de juillet à Cachan, c’était encore un absent qui était le plus présent : Nicolas Sarkozy, le Président de la République et son discours de Chaillot sur le Grand-Paris. Mais à la différence de juillet, le sujet ne semblait pas autant embarrasser les participants, qui comme le soulignait Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris chargé des relations avec les collectivités et organisateur de la Conférence Métropolitaine, au cours du point presse qui suivait, pour la première fois, toutes les familles politiques républicaines étaient là, au-delà des formations de gauche, il y avait en effet les UDF, Nouveau Centre et Modem, mais aussi l’UMP qui pour une première fois ne boycottait pas la session. Au total, 63 collectivités représentées, plus grosse participation depuis le lancement de la Conférence. Et ce matin, comme pour éviter de surcharger l’emploi du temps déjà bien tendu de Nicolas Sarkozy, qui déclarait il y a tout juste une semaine à propos des élus de l’agglomération parisienne, « s’ils n’arrivent pas à se parler, des initiatives doivent être prises pour que cette discussion ait lieu », un consensus s’est dégagé pour que la Conférence Métropolitaine organise un débat sur le thème du Grand Paris d’ici la fin de l’année. Un consensus, ce n’est pas l’unanimité, mais visiblement, ce matin les élus voulaient se réapproprier le débat sur le Grand Paris.
Le calendrier n’est pas idéal, les municipales sont déjà lancées, et comme l’a souligné le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, le débat réclame de la sérénité, et les campagnes sont rarement propices à la sérénité. Mais un point est clair. Comme Paris est sa banlieue l’affirme depuis quelques temps, le Grand-Paris sera au cœur de cette campagne dans l’agglomération parisienne. Car si tous sont plutôt d’accord pour se mettre autour d’une table après les municipales et voir où on peut aller ensemble, ils le feront en tant qu’élus légitimement mandatés, notamment sur cette question. Périmètre du Grand-Paris, forme institutionnelle ? questions prématurées sur lesquelles il sera temps de revenir après les municipales. En revanche, si on ne sait ni où ni comment, on se pose déjà des questions sur le nom ;-) “Grand Paris” ou “machin chose” ? Grand-Paris ne plait pas à tout le monde. Passons sur ceux qui ironisent de façon assez déplacée sur le Gross Paris, mais pour certains le Grand-Paris gêne, un peu impérialiste, trop Napoléon III et avec un président à qui l’on attribue volontiers des tendances bonapartises… Pour autant, Bertrand Delanoë pense qu’il faut absolument que Paris figure dans le nom, mais pas Grand. Et de son côté son adjoint Pierre Mansat suggère en passant un “Paris Métropole”. Un signe ou une opinion personnnelle ? En tout cas, Grand Paris ou Paris Métropole, la réunion de Paris intra-muros avec Paris extra-muros semblait ce matin avoir fait un grand pas en avant.
Plus de détails demain, et donc à suivre…