de Riad Sattouf
Avec : Vincent Lacoste, Anthony Sonigo, Alice Tremolières, Julie Scheibling, Camille Andreys, Robin Duverger, Noémie Lvosky, Emmanuelle Devos
Plus d'infos sur ce filmHervé, 14 ans, est un ado moyen. Débordé par ses pulsions, ingrat physiquement et moyennement malin, il vit seul avec sa mère.
Au collège, il s'en sort à peu près, entouré par ses bons copains.
Sortir avec une fille, voilà qui mobilise toute sa pensée. Hélas, dans ce domaine, il accumule râteau sur râteau, sans toutefois se démonter.
Un jour, sans très bien comprendre comment, il se retrouve dans la situation de plaire à Aurore, l'une des plus jolies filles de sa classe.
Malgré des avances de plus en plus évidentes, Hervé, un peu nigaud, ne se rend compte de rien.
Quand enfin il en prend conscience, Aurore refuse de sortir avec lui. Puis, sans prévenir, elle se jette dans ses bras.
Enfin, il sort avec une fille !
Grand amateur de branlettes et de films X, Camel, son meilleur ami, convainc Hervé d'essayer de coucher avec sa copine.
Devant son copain, Hervé se vante de sa virilité, mais quand il est avec Aurore, c'est une autre affaire...
Riad Sattouf est né à Paris en 1978. Auteur de bande dessinés depuis 2000, il a également collaboré en tant qu'illustrateur pour de nombreux journaux et magazines parmi lesquels : Les Inrockuptibles, Teknikart ou encore Charlie Hebdo pour lequel il réalise une chronique hebdomadaire : La vie secrète des jeunes qui a grandement inspiré son film au même titre que sa bande dessinée paru en 2005 : Retour au collège.
Même si Les beaux gosses s'inspire forcement de sa propre expérience de l'adolescence Riad Sattouf ajoute cependant : " Ce n'est pas un film directement autobiographique. J'étais un adolescent timide, sans histoire. Si j'avais raconté mon adolescence, je pense que cela aurait été ennuyeux .(...) Mais les rapports que j'avais avec mes copains de l'époque étaient proches de ce que je montre. Nous avions des voix très efféminés, des noms ridicules (enfin surtout pour moi) et des physiques chétifs. "
Si le film fonctionne avec les codes d'aujourd'hui, on notera, en revanche l'absence à l'écran des technologie qui équipent aujourd'hui (presque) tous les enfants, du balladeur MP3 au téléphone portable. Riad Sattouf justifie sa démarche : " Je voulais trouver une moyenne entre mon expérience, et celle de mes comédiens. Je ne voulais pas faire un film naturaliste, je souhaitais quelque chose d'étrange, construire un univers pour parler pompeusement. Je trouve ça très ennuyeux de parler portable, d'informatique, de MSN... En plus, tous les enfants n'ont pas accès à cette technologie... Mes héros sont même exclus du progrès, d'une certaine façon ! Mes comédiens, qui étaient quand même mes premiers conseillers, me disaient : " Mais tes héros là, c'est des méga boloss, jamais on parle aux mecs comme ça... "
Concernant le casting, Riad Sattouf avait une vision bien arrété de la manière selon laquelle il devait selectionner ses comédiens : " Je ne voulais pas d'ados comme dans les pubs, beaux et sauvages, la nymphe, le giton, le rebelle, l'arabe de service... Je voulais de vilains petits canards. Avec des tronches, des façons de parler, des démarches.(...) J'ai mis trois mois à trouver Hervé et les autres rôles. Le choix s'est fait à Paris dans les lycées et les collèges (...) 500 gamins à regarder sur des cassettes ! "
L'avis de Gerry
Un agréable vent de fraicheur souffle sur le cinéma français avec ce film, chronique réjouissante de l’adolescence. Loin des habituels drames sur la banlieue où les lycéens sont tous des « racailles » et des drames psycho-intimistes-prises de tête, « Les Beaux Gosses » surprend très positivement par son réalisme et sa vérité.
Ils ne sont pas beaux, sont maladroits, immatures mais surtout, terriblement drôles. On se reconnait immédiatement dans cette peinture de l’âge justement appelé ingrat, soit et nos copains d’avant.
Certes, ce n’est pas toujours très au point niveau réalisation mais c’est si peu face aux qualités scénaristiques et surtout au casting béton de jeunes inconnus rivalisant de naturel. Cerise sur la gâteau : Noémie Lvosky, absolument impayable en mère poule dépressive.
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