Après examen des propositions faites par le gouvernement anglais, la très anglaise également Publishers Association a vivement réagi en affirmant que ces dernières étaient largement en deçà de ce qu'il fallait pour protéger le marché naissant du numérique.
Le rapport Government's Digital Britain publié hier, mardi 16 juin propose en effet que les Founisseurs d'accès à Internet soient tenus de notifier et d'identifier les abonnés qui commettraient des infractions au droit d'auteur. De là découlerait une base de données des contrefacteurs anonymisée.
Trop peu, lance la PA, pour qui cela n'empêchera pas le piratage et conduira à étouffer le secteur du numérique. Pour Simon Juden, le directeur, il faut une « réponse sérieuse » contre ce qui constitue une « infraction grave », rapporte The Bookseller.
Les courriers inefficaces
« Il est largement admis qu'envoyer des courriers aux contrevenants ne permet pas d'agir comme un moyen efficace de dissuasion, et les litiges en civil ne sont pas une option réaliste pour les éditeurs. Si le gouvernement veut respecter son engagement pour réduire le téléchargement illégal de 70 à 80 % en deux ans, les FAI doivent être tenus de mettre en place des mesures techniques proportionnées dès que possible », explique-t-il.
Largement admis, on l'ignore, mais les lettres d'avertissements à destination des internautes ne plaisent définitivement pas au directeur de la PA, qui les a déjà fustigées par le passé. En outre, Simon met en garde contre une attente prolongée qui ouvrira la voie aux pirates, lesquels pourront faire main basse sur le secteur et l'asphyxier totalement. Et entraîner des pertes d'emplois qui seront catastrophiques.
Ah, alarmisme, quand tu nous tiens... Une chose est certaine, l'industrie entend prendre les devants et ne pas se laisser distancer sur cette question. Mais manifestement toujours pas avec des réponses intelligentes.