Soirée hommage à Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi, 64 ans le 19 juin, et 14 années en détention à son actif
Le 19 juin prochain, Aung San Suu Kyi aura 64 ans. Une soirée en l’honneur de la Prix Nobel de la Paix aura lieu à la Mairie du 20ème arrondissement de Paris à partir de 20h30.
Un documentaire, exclusif en France, sur la tournée politique d’Aung San Suu Kyi de mai 2003 qui a précédé sa tentative d’assassinat et son assignationrésidence sera projeté.
Prises de parole et témoignages de solidarité ponctueront la soirée.
Seront présents notamment Madame Joëlle Garriaud-Maylam, sénateur, Présidente du Groupe France-Asie du Sud-EstBirmanie au Sénat ;
Monsieur Christophe Girard, Adjoint à la Mairie de Paris chargé de la culture ;
Monsieur Pierre Schapira, Adjoint à la Mairie de Paris chargé des relations internationales, des affaires européennes et de la francophonie.
Un buffet de nourriture birmane sera proposé au public !
Après l’effervescence médiatique suscitée par son arrestation et le début de son procès, la mobilisation en sa faveur ne doit pas s’essouffler. C’est bien le souhait de ses bourreaux qui font durer ce procès pour qu’il ne figure plus en une des journaux. Ne leur faisons pas ce plaisir.
NE L’OUBLIONS PAS ! MOBILISONS-NOUS POUR SA LIBERATION !
Mairie du 20ème arrondissement de Paris
Salle des mariages
6 place Gambetta
75020 PARIS
A partir de 20h30— Entrée libre
Pour nos amis de Suisse et de Belgique, des événements sont également organisés près de chez vous :
L’Association Suisse Birmanie organise une soirée documentaire-débat le 17 juin à 17 heures au CAC Voltaire, Maison des arts de Grütli, Général Dufour 16, Genève.
Action Birmanie et la ville de Bruxelles rendent hommage à Aung San Suu Kyi le 19 juin à 11 heures, Place De Brouckère. Exprimez votre solidarité avec la leader des démocrates birmans en étant présent avec une fleur jaune.
Si vous ne pouvez pas être présent ou si vous souhaitez aller plus loin dans votre engagement auprès d’Aung San Suu Kyi :
Ecrivez vos témoignages de soutien à Aung San Suu Kyi pour son 64ème anniversaire dans le cadre de la campagne "64 mots pour Aung San Suu Kyi" sur le site www.64forsuu.org
Les acteurs américains Demi Moore et Kevin Spacey, l'artiste Yoko Ono, veuve de John Lennon, et le Premier ministre britannique Gordon Brown font partie des personnalités ayant déjà apporté leur contribution sur le site Internet. Joignez-vous à eux !
Source : Info-Birmanie
Communiqué d’Info Birmanie - 16 juin 09L’ONU déclare le procès d’Aung San Suu Kyi inéquitable, tandis que Ban Ki-moon reçoit plus de 680.000 signatures pour la libération des opposants birmans
Cinq rapporteurs des droits de l’homme de l’ONU ont appelé aujourd’hui les autorités birmanes à garantir que le procès d’Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition démocrate birmane et lauréate du Prix Nobel de la Paix, soit « équitable et transparent » et ont souligné les profondes incohérences dans les motifs d’inculpation retenus contre Aung San Suu Kyi. « Si l’Etat assume la responsabilité d’empêcher l’accès à la résidence d’Aung San Suu Kyi, comment peut-elle être passible d’une peine criminelle pour cette intrusion non-désirée ? » Il peut aussi sembler paradoxal le système judiciaire soit aujourd’hui utilisé pour justifier d’une restriction supplémentaire à sa liberté alors qu’Aung San Suu Kyi n’avait jusqu’à présent jamais été amenée devant un juge durant ses treize années de résidence surveillée.
La déclaration conjointe de cinq rapporteurs onusiens est un geste inhabituel au sein de l’ONU, et illustre l’extrême gravité de la situation en Birmanie. La prise de position de Madame Manuela Carmena Castrilo (Rapporteur du groupe de travail sur la détention arbitraire), de Monsieur Leandro Despouy (Rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats, de Monsieur Tomas Ojea Quintana (Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme en Birmanie), de Madame Margaret Sekaggya (Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme) et de Monsieur Franck La Rue (Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit de liberté d’opinion et d’expression) a été la suivante :
« Jusqu’à présent, le procès d’Aung San Suu Kyi et de ses compagnes a été marqué par des violations flagrantes des droits procéduraux et substantiels » a déclaré Leandro Despouy. « La transparence dans l’administration de la justice est un pré-requis dans tout Etat de droit » a-t-il ajouté. Soulignant le fait que le procès s’est déroulé jusque-là à huis-clos et que les médias n’ont pas eu la possibilité de communiquer avec les avocats de la défense, Franck La Rue a indiqué que « les médias nationaux et internationaux devraient avoir un accès total au procès ». Enfin, la présidente du groupe de travail sur la détention arbitraire a rappelé que « la prolongation de l’assignation à résidence d’Aung San Suu Kyi était arbitraire et illégale d’après les lois internationales mais aussi selon le droit birman ». Pour l’ensemble de ces raisons, les experts onusiens ont appelé à la libération immédiate et inconditionnelle d’Aung San Suu Kyi.
L’initiative des rapporteurs spéciaux coïncide avec la remise à New-York d’une pétition au Secrétaire général Ban Ki-moon pour la libération des prisonniers politiques birmans. D’anciens prisonniers politiques birmans ont remis à Ban Ki-moon près de 680.000 signatures collectées au cours des dix dernières semaines par 200 organisations à travers le monde. Une action unitaire à laquelle ont participé les associations françaises Info Birmanie, la FIDH, Reporters Sans Frontières, Femmes Solidaires, l’Alliance des Femmes pour la Démocratie et la Communauté birmane de France.
« Monsieur Ban Ki-moon, mon message est simple : vos déclarations prouvent que la situation birmane vous préoccupe. Maintenant, je voudrais voir quelle action vous allez initier pour obtenir la libération de ma famille et de tous les prisonniers politiques en Birmanie » a déclaré Nyi Nyi Aung, dont la mère et les cousins ont écopé de peines de prison de 65 ans pour leurs activités politiques. « Je reste persuadée que chacune de ces signatures compte » a-t-elle ajouté. Elle était accompagnée de Khin Ohmar, de l’organisation Forum for Democracy in Burma et de Tate Naing, ancien prisonnier politique et secrétaire de l’Association d’Assistance des Prisonniers Politiques.
Alors que le mois dernier, l’activiste démocrate Salai Hla Moe a été le 140ème prisonnier politique à décéder en détention depuis 1988, et que plus de 2.100 prisonniers politiques croupissent actuellement dans les geôles birmanes, la problématique des prisonniers politiques est devenue un thème central dans le dossier birman. Le procès actuel intenté à Daw Aung San Suu Kyi a déclenché une ire de condamnations de la part des gouvernements occidentaux, mais a également provoqué des remous au sein de l’ASEAN. Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejajjiva a déclaré à la presse aujourd’hui que le maintien en détention d’Aung San Suu Kyi « affecterait inévitablement la crédibilité de l’ASEAN», tandis que l’ancien Premier Ministre singapourien Goh Chok Tong déclarait la semaine dernière, lors d’une rencontre avec Than Shwe, le n°1 de la junte, que « le procès d’Aung San Suu Kyi a une dimension internationale, que le Myanmar [Birmanie] ne devrait pas ignorer. »
A l’approche du 64ème anniversaire d’Aung San Suu Kyi, célébré le 19 juin, les groupes de soutien continuent leur mobilisation et ont créé un site spécialement dédié à cette occasion: www.64forsuu.org, sur lequel hommes politiques et personnalités publiques ont publié des messages de soutien à la leader démocrate. Une soirée hommage à Aung San Suu Kyi est organisée vendredi 19 juin à Paris en présence d’élus locaux, de parlementaires et de diverses personnalités. De nombreux autres évènements sont planifiés à travers le monde.