Le remaniement est devenu le véritable serpent de mer de la vie politique française. On en parle déjà depuis plusieurs mois et... il va bien finir par se produire. Dès la semaine prochaine, sans doute le 24, peut-être dès le 23, en tout cas après le discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès de Versailles. En attendant, les hypothèses s'échafaudent. Seule certitude, les principaux intéressés, à savoir les ministres eux-mêmes, ne sont pas au courant du sort qui les attend. Les conciliabules ont lieu en très petit comité, entre Sarkozy, ses plus proches conseillers (Guaino, Guéant...) et quelques visiteurs du soir (Balladur, Minc).
Ceux qui pourraient partir
Michel Barnier et Rachida Dati iront siéger comme prévu au Parlement européen où ils ont été élus le 7 juin. Coup de chance : l'Agriculture et la Justice sont les deux secteurs les plus agités, qui ont le plus besoin de sang neuf pour calmer le jeu... Deux ou trois autres ministres pourraient payer pour les couacs de ces dernières semaines, et notamment le parcours chaotique de la loi Hadopi. Roger Karoutchi quitterait les Relations avec le Parlement, où il a eu le tort (aux yeux de Sarkozy) de ne pas endiguer la montée en puissance de Jean-François Copé. Christine Albanel et Christine Boutin sont également sur la sellette, mais elles l'étaient déjà l'an dernier, lors du remaniement qui a suivi les municipales. En réalité, Nicolas Sarkozy n'aime pas congédier les gens.
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